Tendance commerciale semaine 17
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Si les vacances de printemps expliquent une partie du repli des commandes dans les abattoirs, d’autres pistes doivent être recherchées, car la tension commerciale ne date pas d’une semaine… Les entreprises de transformation voient gonfler leurs stocks. Dans ce contexte, les viandes d’importation viennent polluer un climat commercial déjà tendu. Les disponibilités restent suffisantes chez des éleveurs qui ont été fortement perturbés par les volumes de référence pour la nouvelle Pac. Quant aux consommateurs, ils se dirigent de plus en plus vers des produits d’entrée de gamme. Sur les marchés, la tension commerciale à cette période de l’année est peu commune, ce qui n’augure rien de bon pour les mois à venir. Les tarifs plafonnent dans les femelles haut de gamme, avec un recul d’activité dans la boucherie traditionnelle. Les animaux très bien conformés ou Label de race se maintiennent, mais la tension est nettement plus sensible sur la charolaises qui se retrouve une nouvelle fois sous pression. La tension observée sur les animaux de race charolaise confirme les difficultés des éleveurs avec de plus en plus de démissions. La tendance est lourde dans les bonnes vaches viandées alors que les tarifs sont stables pour réformes allaitantes d’entrée de gamme. En réformes laitières, la réduction de l’offre devrait s’accentuer avec les travaux saisonniers. Pour le moment, les industriels couvrent leurs besoins du fait des vacances scolaires, mais la demande de rentrée pourrait être bénéfique pour les éleveurs (en dépit des ponts de mai). Les prix se raffermissent pour les vaches frisonnes et montbéliardes. En jeunes bovins, l’activité commerciale demeure difficile voire inquiétante dans les jeunes bovins avec des abattoirs peu demandeurs faute de commande à l’export sur un marché européen excédentaire. Les retards d’enlèvement s’accumulent, car le marché intérieur ne peut absorber ce type de production. Les cours sont difficilement reconduits dans les charolais et limousins.

Bovins maigres d’élevage et d’embouche

Le mauvais commerce dans la viande assombrit le tableau et tous les opérateurs s’accordent à dire que le prix du maigre n’est plus en accord avec une valorisation dans la viande. Sur les marchés, les acheteurs restent présents ce qui limite sérieusement la pression. Les tarifs se maintiennent sur les bases du prix de la viande pour les bonnes génisses et jeunes vaches charolaises, lourdes ou avec du gabarit. Le tri est plus sensible dans le cheptel plus commun à repousser plus tardivement sur l’été. La tendance positive des laitières et des races mixtes permet de maintenir une bonne activité dans les animaux à finir à l’herbe.

Broutards
L’activité commerciale reste régulière face à des besoins réguliers à l’export. Les volumes restent abondants sur les marchés avec des éleveurs qui vendent leurs broutards d’automne plutôt que de les repousser sur le second semestre. Les tarifs restent fermes dans les mâles de moins de 300 kg. L’activité commerciale est également fluide pour les bons broutards charolais ou limousins de 350 à 400 kg. Dans les femelles, la faiblesse des besoins du marché espagnol face à des disponibilités abondantes entraîne un commerce laborieux avec une dégradation significative des prix dans la marchandise moyenne.

Veaux d’élevage et d’engraissement
Les difficultés d’écoulement dans le domaine de la viande de veau entraînent des retards d’enlèvements et une réduction du nombre de places disponibles pour rentrer des petits veaux. Face à des volumes de veaux suffisants sur le marché, les intégrateurs ont réussi à stabiliser les prix des frisons. La vente reste fluide dans les montbéliards et les abondances. Les croisés laitiers ordinaires se calent sur le prix des veaux mixtes ou laitiers en fonction de leur qualité. Dans les veaux de race pure, les acheteurs accentuent la pression dans les sujets ordinaires avec un peu de disponibilité avec les vêlages de printemps. Dans les bons croisés mixtes lourds, frais et viandés, les cours sont stables.

Ovins
L’activité commerciale est nettement plus calme avec une consommation qui reste peu soutenue face à une progression de l’offre, notamment dans les lacaunes. Pour le moment, les importations de Grande-Bretagne restent modestes, mais cela pourrait ne pas durer. L’activité commerciale se montre plus difficile avec des tarifs qui se sont rétractés dans les agneaux laitons. En brebis, les apports sont suffisants pour satisfaire une demande peu soutenue pendant les vacances.

Porcs
La météo favorable à la consommation de grillades ne permet pas de fluidifier le commerce du fait d’une offre européenne toujours suffisante. L’arrivée de plusieurs semaines écourtée en mai ne favorisera pas le commerce. Les prix ont néanmoins repris 0,008 € sur le Marché du porc breton à 1,254 € du kilogramme.