Formations des exploitations
Pour améliorer ses pratiques culturales
Moins d’intrants et de meilleures performances
Au fil de la formation, les agriculteurs ont pu se rendre compte que les analyses de sol qu’ils réalisent sont perfectibles. Par exemple, l’analyse de la matière organique ne permet pas de suffisamment différencier les sols si la distinction n’est pas faite entre matière organique libre et liée, ce qui est souvent le cas. Le choix des analyses (éléments analysés et choix des parcelles) doit être raisonné pour obtenir des résultats mieux interprétables et ainsi mieux guider les décisions sur les actions à mettre en œuvre.
S’il n’existe pas de solution unique, le sol étant un élément complexe, les outils pour mieux le comprendre doivent être utilisés et permettre de préserver sa biodiversité tout en réduisant l’utilisation des intrants.
Au-delà de la technique, la formation a aussi permis de réfléchir sur l’optimisation des temps de travaux, des charges (mécanisation, coût et pertinence des analyses, raisonnement des intrants…). Grâce aux apports des experts, s’appuyant sur les résultats de plateformes expérimentales, elle montre qu’il existe de nombreux leviers alternatifs à la chimie et nourrit pour chaque participant une réflexion globale sur son système de production.
De nouvelles façons de former
« Le savoir évolue, la façon dont on le transmet aussi, cette formation est loin de l’approche des bancs de l’école », affirmait avec satisfaction l’un des stagiaires de Côte-d’Or. Après une première journée "pointue", la seconde journée a permis d’approfondir les conséquences dans les choix de pratiques.
Les stagiaires ont aussi exprimé l’envie de prolonger cette formation par des approfondissements de thèmes tels que les rotations ou l’utilisation par les plantes des intrants. Un céréalier Côte-d’Orien concluait : « nous devons continuer à développer nos compétences individuellement pour mieux piloter mais aussi améliorer notre capacité à travailler en groupe pour créer des références collectives ».
Zoom sur AgrOnov
La mise en œuvre de l’agroécologie se traduit par le développement de différents modèles d’agriculture. Pour cela, AgrOnov se fonde sur l’ensemble des compétences en agroécologie en Bourgogne Franche-Comté, à la fois en matière de recherche, d’innovation et de savoir-faire, et cela en lien avec les acteurs économiques. A partir de ces forces vives et de ces atouts, AgrOnov porte l’ambition d’un projet innovant en faveur de l’agriculture, de l’emploi et de l’attractivité du territoire. Ce projet s’adresse à l’ensemble des acteurs du territoire :
professionnels de l’agriculture, entreprises, jeunes en formation, acteurs de la société civile, etc.
La formation dédiée à la fertilité des sols a été créée en collaboration avec AgroSup Dijon, l’Inra Dijon, Arvalis, les chambres d’Agriculture de Côte-d’Or et de Bourgogne Franche-Comté, Terres Inovia, Welience Agro-Environnement et Artémis.
