Agriculture et numérique
Lancement de l’institut Convergences #DigitAg pour accélérer dans le numérique

Publié par Cédric Michelin
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Financé dans le cadre des investissements d’avenir, l’Institut Convergence #DigitAg réunit des organismes de recherche, d’enseignement, et des instituts techniques, pour accompagner le développement de l’agriculture numérique. 

Lancement de l’institut Convergences #DigitAg pour accélérer dans le numérique

Si l’inauguration officielle a eu lieu le 30 juin sur le site, à Montpellier, les différents acteurs de l’Institut Convergences #DigitAg, dédié à l’agriculture numérique, se sont réunis le 20 juin pour en présenter les objectifs, en présence du commissaire général à l’investissement, Louis Schweitzer. Le nouvel institut a été financé dans le cadre du deuxième programme pour les investissements d’avenir (PIA), avec une dotation de 135 millions d’euros pour un budget total de 147 millions d’euros (9,9 M€ sont financés par l’Agence nationale de la recherche), et a pour ambition de « devenir la référence mondiale pour l’agriculture numérique », explique Véronique Bellon-Maurel, directrice de #DigitAg et directrice du département Ecotechnologies d’Irstea. 17 partenaires sont associés dans ce projet : des organismes publics de recherche – Irstea, Inra, Inria, Cirad ; des établissements publics d’enseignement supérieur, Université de Montpellier, Montpellier SupAgro et AgroParisTech ; des structures de transfert-développement (Acta et Satt AxLR), ainsi que huit entreprises. Une diversité qui doit favoriser l’interdisciplinarité, dans l’esprit des instituts Convergences.

Préparer l’avenir de l’agriculture 

Le numérique est en effet l’un des leviers qui doit permettre à l’agriculture de répondre aux défis de la compétitivité, de la sécurité alimentaire, de la préservation de l’environnement et de l’amélioration des conditions de travail des agriculteurs. Les axes de recherche prioritaires porteront sur l’impact des technologies de l’information sur le monde rural, les innovations en agriculture numérique, depuis les capteurs jusqu’au big data et à l’application dans les systèmes de production. « La capacité que l’on a à modéliser et à intégrer dans les dispositifs adaptés à l’usage d’une ferme est la condition pour réussir la transition agroécologique », estime Philippe Mauguin, président de l’Inra. Au-delà de l’amélioration de la production, l’un des enjeux du numérique est de « mieux intégrer l’agriculture dans la société », précise Véronique Bellon-Maurel : le secteur pourra, grâce aux nouvelles technologies, être mieux représenté dans la filière pour capter la valeur manquante, de même qu’être mieux conseillé. Une personne sera par ailleurs dédiée à la mise en place d’un observatoire de l’agriculture numérique, et une graduate school avec 24 formations de niveau master qui complète le dispositif. L’accent est également mis sur les pays du Sud, pour des agricultures qui ont un besoin plus fort d’anticipation et d’adaptation au climat (85 % des agricultures sub-sahariennes sont des agricultures pluviales). #DigitAg est pour l’instant mis en place pour une durée de 7 ans à compter du 1er janvier 2017.