Désherbage des colzas
La gestion des mauvaises herbes commence bien avant le semis des colzas

Publié par Cédric Michelin
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Dans un contexte désherbage de plus en plus difficile, il devient indispensable d’intégrer l’ensemble des solutions disponibles pour lutter contre les adventices dans la culture et dans la rotation. Pour cela, il existe divers leviers à actionner en fonction de la flore, du système de cultures et de l’équipement disponible. Les leviers agronomiques sont donc plus que jamais indispensables pour une bonne gestion des adventices.

La gestion des mauvaises herbes commence bien avant le semis des colzas

La rotation est une entrée importante dans la gestion des adventices et elle permet, par la mise en place de quelques règles agronomiques, d’éviter de sélectionner une flore spécifique. Il est préférable d’éviter les rotations courtes type colza-blé-orge d’hiver. L’insertion de cultures de printemps dans la rotation permet de couper les cycles des adventices et, couplée à d’autres leviers comme le travail du sol en interculture, d’appauvrir les stocks semenciers des sols.

De plus, la gestion des adventices dans la rotation permet d’alterner les familles chimiques et les modes d’actions des herbicides pour ne pas exercer une pression de sélection favorable à l’apparition de résistances.

Ne pas sousestimer l’interculture

Dans la gestion de l’interculture avant un colza, il convient de trouver un compromis pour le travail du sol : Ne pas multiplier les interventions pour ne pas assécher le lit de semence mais permettre néanmoins la levée d’adventices. Un déchaumage effectué rapidement après la récolte peut suffire, en bonnes conditions, à stimuler des levées groupées sans avoir à travailler trop finement le sol.

Même si le faux-semis avec préparation d’une structure de sol fine et rappuyée tôt avant le semis est un levier important, il est à privilégier en conditions d’implantation optimales (si le sol est très sec, l’incidence sur la levée d’adventices est faible mais l’impact sur le lit de semence du colza est important).

Veiller aux conditions d’application des herbicides

Pour optimiser leurs performances les herbicides de pré-semis (type Colzamid) doivent être incorporés lors de la préparation du lit de semences de façon superficielle (2-3 cm). Le type de préparation (sol motteux) et la quantité de résidus en surface peuvent nuire à l’efficacité des produits de prélevée. En sol argileux, l’absence de pluie durant l’été et suite à l’application du produit est néfaste à une bonne efficacité. Dans tous les cas, l’efficacité est meilleure si le sol est humide au cours de la pulvérisation et si une pluie efficace intervient dans les 15 à 20 jours qui suivent l’application.

Afin de limiter les diffusions des molécules dans les eaux, attention à respecter les conditions d’épandage : implanter des bandes enherbées, éviter de traiter sur sol tassé ou sur sol hydromorphe… En présence de fentes de retrait dans les sols argileux, effectuer un travail du sol au minimum de 10 à 15 cm de profondeur pour éviter une fuite rapide vers les eaux souterraine des produits phytosanitaires.

Désherber en fonction de la flore

Un désherbage en pré-semis incorporé à base de napropamid est parfois nécessaire (forte pression graminées, géranium, gaillet). Les solutions de désherbage permettent d’étaler les interventions dans le temps et les traitements en post-levée précoce ou les fractionnements en prélevée puis post levée sont utiles pour encadrer d’éventuelles levées échelonnées.

Attention, le stade des adventices est crucial pour assurer une bonne efficacité des solutions herbicides (avant 2 feuilles).

Des interventions en post-levée plus tardives avec des produits comme Kerb ou Ielo permettent des rattrapages et une gestion des graminées intéressante pour la culture et dans la rotation.

Les solutions clearfield laissent une souplesse d’intervention intéressante dans le désherbage mais il faut rester vigilant quant à la gestion des résistances (inhibiteurs de l’ALS) en évaluant le risque avec l’outil R-Sim disponible sur www.terresinovia.fr.

 

Delphine de Fornel, Terres Inovia

La gestion des mauvaises herbes commence bien avant le semis des colzas

La rotation est une entrée importante dans la gestion des adventices et elle permet, par la mise en place de quelques règles agronomiques, d’éviter de sélectionner une flore spécifique. Il est préférable d’éviter les rotations courtes type colza-blé-orge d’hiver. L’insertion de cultures de printemps dans la rotation permet de couper les cycles des adventices et, couplée à d’autres leviers comme le travail du sol en interculture, d’appauvrir les stocks semenciers des sols.

De plus, la gestion des adventices dans la rotation permet d’alterner les familles chimiques et les modes d’actions des herbicides pour ne pas exercer une pression de sélection favorable à l’apparition de résistances.

Ne pas sousestimer l’interculture

Dans la gestion de l’interculture avant un colza, il convient de trouver un compromis pour le travail du sol : Ne pas multiplier les interventions pour ne pas assécher le lit de semence mais permettre néanmoins la levée d’adventices. Un déchaumage effectué rapidement après la récolte peut suffire, en bonnes conditions, à stimuler des levées groupées sans avoir à travailler trop finement le sol.

Même si le faux-semis avec préparation d’une structure de sol fine et rappuyée tôt avant le semis est un levier important, il est à privilégier en conditions d’implantation optimales (si le sol est très sec, l’incidence sur la levée d’adventices est faible mais l’impact sur le lit de semence du colza est important).

Veiller aux conditions d’application des herbicides

Pour optimiser leurs performances les herbicides de pré-semis (type Colzamid) doivent être incorporés lors de la préparation du lit de semences de façon superficielle (2-3 cm). Le type de préparation (sol motteux) et la quantité de résidus en surface peuvent nuire à l’efficacité des produits de prélevée. En sol argileux, l’absence de pluie durant l’été et suite à l’application du produit est néfaste à une bonne efficacité. Dans tous les cas, l’efficacité est meilleure si le sol est humide au cours de la pulvérisation et si une pluie efficace intervient dans les 15 à 20 jours qui suivent l’application.

Afin de limiter les diffusions des molécules dans les eaux, attention à respecter les conditions d’épandage : implanter des bandes enherbées, éviter de traiter sur sol tassé ou sur sol hydromorphe… En présence de fentes de retrait dans les sols argileux, effectuer un travail du sol au minimum de 10 à 15 cm de profondeur pour éviter une fuite rapide vers les eaux souterraine des produits phytosanitaires.

Désherber en fonction de la flore

Un désherbage en pré-semis incorporé à base de napropamid est parfois nécessaire (forte pression graminées, géranium, gaillet). Les solutions de désherbage permettent d’étaler les interventions dans le temps et les traitements en post-levée précoce ou les fractionnements en prélevée puis post levée sont utiles pour encadrer d’éventuelles levées échelonnées.

Attention, le stade des adventices est crucial pour assurer une bonne efficacité des solutions herbicides (avant 2 feuilles).

Des interventions en post-levée plus tardives avec des produits comme Kerb ou Ielo permettent des rattrapages et une gestion des graminées intéressante pour la culture et dans la rotation.

Les solutions clearfield laissent une souplesse d’intervention intéressante dans le désherbage mais il faut rester vigilant quant à la gestion des résistances (inhibiteurs de l’ALS) en évaluant le risque avec l’outil R-Sim disponible sur www.terresinovia.fr.

 

Delphine de Fornel, Terres Inovia