Tendance commerciale semaine 43-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
L’activité commerciale est un peu plus régulière depuis le début du mois, avec des disponibilités limitées dans le bétail fini (conséquence du mauvais commerce de cet été). La tendance se détend dans les charolaises ainsi que dans les allaitantes de choix secondaire, avec des tarifs qui remontent lentement, mais régulièrement depuis quelques semaines. Le bétail allaitant en manque de finition reste pénalisé. En réformes laitières, les industriels se trouvent devant un peu moins de disponibilités, même s’ils disent ne manquer de rien. Les abatteurs ne se font pas de cadeaux lorsqu’ils se trouvent face aux centrales toutes puissantes. Les tarifs se sont stabilisés malgré la baisse des besoins avec la fermeture des cantines du fait des vacances actuelles et du férié de la Toussaint qui va entraîner une semaine écourtée et perturbée. Pas de changement dans les vaches maigres toujours suffisamment offertes, quelques légères plus-values sont enregistrées dans les vaches viandées et finies. En jeunes bovins, il y a un an l’affaire du lien entre la viande et son caractère potentiellement cancérogène avait fait chuter les ventes de 50 % en Italie. Le traumatisme a été grand et le niveau de la consommation est resté amputé de 30 % au détriment des importations françaises. Du côté espagnol, les expéditions à destination du Maghreb restent dynamiques. En France, l’équilibre offre/demande devrait profiter à la production face au redressement des vaches charolaises. Les tarifs restent stables, mais l’horizon devrait néanmoins se dégager face au repli des mises en place du printemps.

Bovins d’embouche et d’élevage
La détente observée dans les charolaises viandées et finies se répercute sur le bétail maigre, avec des engraisseurs qui montrent un peu plus d’intérêt aux animaux de gabarit proches de la finition (pour deux à trois mois d’engraissement). La saison n’incite pourtant pas aux achats avec des coûts de production plus élevés qu’en été. Les engraisseurs restent prudents dans le bétail plus commun à finir tardivement sur l’hiver.

Broutards
La saison des sorties d’automne s’avance avec des volumes qui tendent à progresser sans être pour le moment en décalage avec les besoins du marché. Le commerce reste assez régulier avec des tarifs qui se maintiennent dans les bons mâles charolais de moins de 430 kg du centre du pays, mais on observe néanmoins des écarts de valorisation avec la marchandise plus commune. La demande se montre moins soutenue dans les broutards charolais de plus de 450 kg alors que les limousins lourds sont peu nombreux à la saison. Dans les femelles, l’activité reste assez régulière avec des volumes qui demeurent juste suffisants pour la demande dans les bonnes laitonnes charolaises ou limousines vaccinées a exporter sur l’Italie ou indemnes d’IBR à engraisser sur la France. La vente se montre très calme, dans les sujets ordinaires à destination de l’Espagne.

Veaux d’élevage et d’engraissement
Même si la situation semble s’améliorer du côté des sorties de veau gras, le nombre de places disponibles reste insuffisant (du fait des vides sanitaires) pour absorber des vêlages encore assez abondants. La situation reste extrêmement tendue avec des intégrateurs qui contingentent leurs achats aux places disponibles. Les tarifs restent malmenés dans les veaux holsteins, mixtes avec un tri sévère dans les lots. Les besoins du marché espagnol en gros veaux sont moins soutenus face à un encombrement de ce marché. Le marasme est important dans les croisés laitiers (taupe ou gris), avec des tarifs qui rejoignent les laitiers dans les légers. Le commerce reste également sous pression dans les bons croisés jaune ou blanc bleu. Seuls le haut de gamme et les bons veaux de race à se maintiennent. La vente reste difficile avec des écarts de prix significatifs dans les veaux légers ou plus communs.

Ovins
Comme l’avaient pressenti de nombreux observateurs, la tension commerciale est montée d’un cran. Les besoins sont en net recul alors que l’offre est abondante et de qualité hétérogène. Les transactions sont laborieuses avec des tarifs en baisse et des invendus notamment dans les agneaux ordinaires. En brebis, bonne tenue des prix dans les bêtes lourdes. Les plus légères ou ordinaires sont en revanche plus difficiles à placer, mais la modestie de l'offre permet une certaine stabilité des prix.

Porcs
Les cours sur le Marché du porc breton demeurent sous pression et marquent une nouvelle baisse importante (-6 cents du kilo carcasse) sur la semaine écoulée. A l'heure actuelle, la dépression est encore généralisée sur les principales places de cotations en Europe, la demande saisonnière étant peu active.