Châtel-Moron
La douceur de vivre

Commune rurale située sur les collines de la Côte chalonnaise, Châtel-Moron est appréciée pour son calme, la beauté de ses paysages, sa petite église romane et les nombreuses possibilités de randonnées qu'elle offre. La proximité de la vallée des Vaux est un atout pour les amateurs de bons vins.
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Premier belvédère du Morvan à une altitude de 498 mètres, dominant les vallées de l’Orbize et de la Saône, cet important oppidum éduen (Castrum Moroni et, plus tard, Château-Moron) contrôlait les communications sur les anciens chemins entre Saône et Dheune. Il est probable qu’avant la conquête romaine, la colline était un poste avancé de Bibracte face aux tribus Séquanes qui occupaient les territoires à l’est de la Saône. La découverte de plusieurs haches de bronze sur le site démontre que des hommes y vivaient bien avant la conquête romaine. Selon d’antiques chroniques, de durs combats eurent lieu sur le territoire du village entre troupes d’occupation romaines et des forces de résistance gauloises. Au cours du Moyen-Âge, bien avant l’an mil, une population paysanne misérable vivait dans des chaumières qui n’assuraient aucune protection contre l’incendie et les attaques de bandes de brigands, de voleurs ou de pillards.

Une église historique


Appartenant à l’art roman primitif, l’église Saint-Martin est implantée sur un rocher. Elle possède depuis sa fondation au Moyen-Âge trois éléments du culte chrétien liés à la spiritualité purificatrice de l’eau. La bâtisse dispose de fenêtres étroites et hautes, certaines étant de véritables meurtrières-archères. Dominée par un oculus aujourd’hui obturé, la porte pouvait être condamnée de l’intérieur grâce à une poutre dont les logements existent encore. Le clocher servait de tour de guet et de défense à l’aide d’arcs. Le toit de laves garantissait la charpente contre les incendies. A son origine au XIe siècle, la robuste église possédait une nef totalement aveugle. A environ 300 mètres de l’église, sur le sommet de la colline, un amas de pierres, ruines du château rasé, témoigne de l’importance stratégique du lieu.
En 1838, Châtel-Moron comptait 245 habitants, 65 maisons, avec une surface cadastrale de 634 hectares, dont 492 de terres labourables, 71 de prés, 52 de bois, 15 de vignes ou encore 3 de friches. Au début du XIXe siècle, un poste de télégraphe Chappe fonctionnait sur le deuxième sommet de la commune.