Viticulture : L’assurance récolte gagne du terrain

 Viticulture : L’assurance récolte gagne du terrain

Le conseil viticole de FranceAgriMer qui s’est tenu mardi 13 juin a été informé par le ministère de l’Agriculture du développement de l'assurance récolte en viticulture sur la base de l’état des lieux effectué par le groupe de travail sur l'assurance récolte dans la filière viticole. « Il en ressort que la couverture du vignoble français a nettement progressé pour atteindre 25 % des surfaces en vigne assurées en 2015 », a indiqué Anne Haller, déléguée pour les filières viticole et cidricole à FranceAgriMer. Environ 10 % des exploitations viticoles auraient contracté un contrat socle ou avec des garanties supplémentaires, a-t-il été précisé. Le développement de l’assurance-récolte se heurte cependant encore au seuil de déclenchement des aides, fixé au niveau communautaire à 30 % de baisse de production par rapport à une moyenne « olympique » de cinq ans, c’est-à-dire des trois années centrales, après retranchement de la plus faible et de la plus forte, a analysé Anne Haller. L’abaissement du seuil à 20 % est actuellement en négociation avec la Commission européenne dans le cadre d’un règlement « omnibus » de diverses modifications réglementaires. Les discussions en trilogue entre la Commission européenne, le Conseil et le Parlement démarreront en juillet.

Clarification de l’étiquetage des cépages 

Le conseil viticole s’est également vu soumettre un projet d’arrêté concernant la clarification de l’étiquetage des variétés et de leurs synonymes, très nombreux et dont l’usage peut prêter à confusion sur le cépage concerné. « Ce texte est issu d’un consensus trouvé entre demande professionnelle, avis des administrations et avis des experts de la section vigne du comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées (CTPS) », a indiqué Anne Haller. Le projet d’arrêté clarifie par exemple l’emploi du terme sauvignon, autorise l’usage du terme muscat pour tous les cépages de cette famille, interdit l’utilisation du terme « vermentino », réservé aux vignerons italiens, ou encore officialise l’usage de différentes orthographes pour le Cinsault/Cinsaut. Les « nouveaux cépages » seront interdits d’étiquetage si leur nom présente un risque de confusion avec des cépages installés. Le projet d’arrêté, auquel le conseil a donné un avis favorable, sera soumis dans quelques jours au comité technique permanent de la sélection (CTPS) avant une éventuelle publication.