Filière Soja de France
Opérationnelle dès 2018
Publié par Cédric Michelin
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Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales, a annoncé le 1er mars son intention de rendre opérationnelle la filière Soja de France dès la récolte 2018. 250.000 hectares sont visés en 2025.
« L’objectif est de faire aboutir notre accord-cadre à l’automne 2017 », a déclaré Antoine Henrion, le président de Terres Univia, l'interprofession des huiles et protéines végétales, lui qui envisage une signature de la charte et du cahier des charges à cette échéance pour lancer la certification l’année prochaine.
La filière "Soja de France" est bâtie autour de quatre engagements sur l’origine, la qualité non OGM, la traçabilité, la durabilité. Elle vise 250.000 hectares en 2025, contre 147.000 ha estimés en 2017, ce qui doit permettre de supplanter les importations de tourteau de soja non transgénique. « On investit dans le soja pour répondre à un déficit en protéines végétales », souligne Antoine Henrion.
Très marqué à l’échelle de l’UE, celui-ci est partiellement comblé en France par la production de tourteau via la filière des biocarburants, selon Terres Univia. Mais la culture du soja a connu des hauts et des bas, « fluctuations qui ont souvent désorienté les producteurs et collecteurs », a-t-il indiqué. Son récent essor est à confirmer, après un triplement des surfaces depuis 2013.
Démarche contractuelle
Les futurs contrats entre opérateurs pourront s’appuyer sur un addendum technique en cours d’élaboration avec le Syndicat de Paris, qui définira les normes de commercialisation des graines (humidité, impuretés, protéines), indique l’interprofession. Sa publication est attendue en juillet. « On souhaite des relations pérennes entre producteur, collecteur, transformateur », a souligné Antoine Henrion. Et d’émettre plusieurs recommandations contractuelles, pour inclure une durée - « on souhaite qu’elle soit pluriannuelle » a-t-il indiqué - des critères qualitatifs, éléments constitutifs du prix et modalités de compléments de prix.
Le soja représente une bonne alternative au tournesol, rappelle Jean-Jacques Ramade, agriculteur dans le Sud-Ouest, confronté à des dégâts d’oiseaux, à des problèmes de désherbage. « Si aucune filière ne se met en place, je ne vois pas comment pérenniser la production de soja », a-t-il toutefois lâché.
« Nous devrions arriver à poursuivre le développement du soja », estime pour sa part Michel Duvernois, directeur de la coopérative Bourgogne du Sud, lequel pointe ses avantages en termes de durabilité. Terres Univia met en effet en avant les atouts multiples de cette culture, qui capte l’azote de l’air, consomme de l’eau modérément et assez peu de phytos.
Côté débouchés, les perspectives sont bonnes notamment en alimentation humaine. Le leader des pâtes à tartiner "Saint Hubert" anticipe « un marché qui sera multiplié par trois ou quatre dans les dix ans à venir », selon le président Patrick Cahuzac.
La filière Soja de France espère en tirer parti, avec l’utilisation d’un label comme gage de qualité pour le consommateur.
La filière "Soja de France" est bâtie autour de quatre engagements sur l’origine, la qualité non OGM, la traçabilité, la durabilité. Elle vise 250.000 hectares en 2025, contre 147.000 ha estimés en 2017, ce qui doit permettre de supplanter les importations de tourteau de soja non transgénique. « On investit dans le soja pour répondre à un déficit en protéines végétales », souligne Antoine Henrion.
Très marqué à l’échelle de l’UE, celui-ci est partiellement comblé en France par la production de tourteau via la filière des biocarburants, selon Terres Univia. Mais la culture du soja a connu des hauts et des bas, « fluctuations qui ont souvent désorienté les producteurs et collecteurs », a-t-il indiqué. Son récent essor est à confirmer, après un triplement des surfaces depuis 2013.
Démarche contractuelle
Les futurs contrats entre opérateurs pourront s’appuyer sur un addendum technique en cours d’élaboration avec le Syndicat de Paris, qui définira les normes de commercialisation des graines (humidité, impuretés, protéines), indique l’interprofession. Sa publication est attendue en juillet. « On souhaite des relations pérennes entre producteur, collecteur, transformateur », a souligné Antoine Henrion. Et d’émettre plusieurs recommandations contractuelles, pour inclure une durée - « on souhaite qu’elle soit pluriannuelle » a-t-il indiqué - des critères qualitatifs, éléments constitutifs du prix et modalités de compléments de prix.
Le soja représente une bonne alternative au tournesol, rappelle Jean-Jacques Ramade, agriculteur dans le Sud-Ouest, confronté à des dégâts d’oiseaux, à des problèmes de désherbage. « Si aucune filière ne se met en place, je ne vois pas comment pérenniser la production de soja », a-t-il toutefois lâché.
« Nous devrions arriver à poursuivre le développement du soja », estime pour sa part Michel Duvernois, directeur de la coopérative Bourgogne du Sud, lequel pointe ses avantages en termes de durabilité. Terres Univia met en effet en avant les atouts multiples de cette culture, qui capte l’azote de l’air, consomme de l’eau modérément et assez peu de phytos.
Côté débouchés, les perspectives sont bonnes notamment en alimentation humaine. Le leader des pâtes à tartiner "Saint Hubert" anticipe « un marché qui sera multiplié par trois ou quatre dans les dix ans à venir », selon le président Patrick Cahuzac.
La filière Soja de France espère en tirer parti, avec l’utilisation d’un label comme gage de qualité pour le consommateur.
