Saint-Aubin-sur-Loire
La vie de château

La commune de Saint-Aubin-sur-Loire tire sa réputation de son célèbre château qui a vu les propriétaires se succéder au fil des siècles.
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Construit entre 1771 et 1777 par l’architecte bourguignon Edme Verniquet pour l’intendant de Provence et premier président du parlement d’Aix, Charles Jean-Baptiste des Gallois de la Tour, le château local vous accueille aux confins du Charolais-Brionnais et du Bourbonnais sur la rive droite de la Loire. Il est situé à 7 km au Sud-Ouest de Bourbon-Lancy et est traversé par la route départementale 979, une ancienne voie romaine.
En 1429, Antoine de Toulongeon, chambellan du Duc de Bourgogne, Philippe le Bon, reçoit la terre de Saint-Aubin. La seigneurie s’étendait sur les deux rives de la Loire, si bien que des terres dépendaient de la paroisse et seigneurie de Saint-Aubin malgré leur situation dans le Bourbonnais. Il en fut ainsi jusqu’à la Révolution. La famille de Toulongeon garda Saint-Aubin plus de 150 ans. En 1579, Saint-Aubin devint la propriété de Claude d’Ambly. Sa fille épousa Louis de Ramilly, qui releva le nom d’Ambly et devint Louis d’Ambly de Ramilly, seigneur de Saint-Aubin, Perrigny-sur-Loire, Sommery et d’autres lieux. Les Ramilly vendirent la terre de Saint-Aubin en 1652 à Charles Le Gendre, seigneur de la Faye, issu d’une famille de la bourgeoisie parisienne et établit à Moulins. Il épousa cette même année Marie du Buisson, fille d’André du Buisson, seigneur de Beauregard, président trésorier de France en la généralité de Moulins. Leur petit-fils, Gilbert-Charles obtint du Régent en 1718, l’érection de la terre de Saint-Aubin en marquisat ainsi que l’aliénation à son profit de la baronnie de Bourbon-Lancy. Malheureusement, il se jeta dans la spéculation éperdue sur les actions de la Compagnie des Indes. Tous ses biens furent engloutis dans la fameuse banqueroute. Il mourut en 1746 et ses créanciers firent vendre ses biens.

Dédié à un évêque


La seigneurie fut adjugée en 1751 à Pierre-César Du Crest. Lui et sa famille y menèrent une vie de fêtes et de réceptions qui les ruina. Ils durent vendre le marquisat en 1757 à Charles-Guillaume Le Normand d’Etiolles, fermier général des Postes et mari de la marquise de Pompadour. Il ne vint jamais à Saint-Aubin et céda la seigneurie en 1771 à Charles Jean Baptiste des Gallois de la Tour qui n’était autre que le petit-fils du premier Charles Le Gendre.
Une première chapelle fut édifiée à Saint-Aubin au 12ème siècle et demeura longtemps une dépendance de Saint-Nazaire de Bourbon-Lancy. L’église actuelle a conservé de l’époque romane le chœur, l’abside et la base du clocher. La nef et le clocher ont été remaniés au 19ème siècle. Elle est placée sous le vocable de Saint Aubin, évêque d’Angers.