MCD Confection à Montceau-les-Mines
Le textile porteur d’avenir

Loin d’être exsangue, la filière textile a, tel le village d’irréductibles Gaulois d’Astérix, quelques entreprises qui signent et persistent sur ce marché souvent fait de niches. Avec de belles perspectives comme le prouve au sein du bassin minier MCD Confection.
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Créée dans les années 1990 par Christian Mottey, la société MCD Confection –pour Mottey Christian et son épouse Dominique– a été reprise le 29 novembre 2013 par Philippe Bruguet. Ne voulant pas tout révolutionner, il a souhaité faire profiter la structure de sa longue expérience dans le domaine du textile en s’appuyant sur un savoir-faire reconnu.

Se diversifier pour se fortifier


Actuellement, MCD Confection a choisi de se positionner sur trois marchés porteurs que sont les vêtements de travail, les tenues de sports techniques ainsi que le prêt-à-porter haut de gamme et de luxe. Une diversification qui voit donc l’entreprise fabriquer aussi bien des vêtements de sécurité (pour les soudeurs par exemple) que des tenues de confréries et des robes d’avocats.
Bien évidemment, l’univers agricole et viticole n’est pas oublié puisque plusieurs sociétés font appel à la société pour créer blousons, pantalons, cottes et autres combinaisons. « Nous pouvons non seulement réaliser des petites séries mais aussi répondre à des besoins spécifiques dans un délai très court. L’une de nos forces est notre réactivité », souligne Philippe Bruguet. Plus surprenant, MCD Confection est un acteur reconnu dans l’univers hyper technique du sport. L’entreprise produit depuis vingt ans des tenues d’escrime de marques renommées sur la piste. Mais aussi à destination de l’équitation, du sportwear de luxe ou encore de la moto. Une preuve supplémentaire, si besoin était, de la technicité et de la compétence de l’équipe de quatorze personnes que compte l’entreprise.

L’image porteuse de la France


Enfin, le troisième mais pas le moins important secteur dans lequel évolue MCD Confection concerne le prêt-à-porter haut de gamme et de luxe. Avec, dans ce cas, une spécificité. A savoir des débouchés privilégiés en Asie. Aujourd’hui, la réalisation de prêt-à-porter ou d’accessoires à destination du Japon représente environ 60 % du chiffre d’affaires prêt-à-porter de l’entreprise. « J’ai pu mesurer pendant de longues années l’intérêt du Made in France dans des pays comme le Japon ou la Chine. Ces pays sont friands du Made In France ». C’est ainsi que MCD Confection fabrique pour des entreprises certes aux capitaux d’extrême orient mais au nom bien français. « Le symbole Made in France est bien plus fort pour eux que pour nous. Nous sommes confectionneurs avant tout. Les marques nous envoient la matière première et nous leur renvoyons un produit véritablement Made in France ».



La force de l’expérience


En reprenant la société MCD Confection, Philippe Bruguet lui a apporté sa longue et excellente connaissance de l’amont de la filière textile. Tout en s’appuyant sur un réel savoir-faire de ses employées. « Je suis entouré d’une équipe compétente avec des femmes d’expérience ». Reconnue pour son niveau de qualité et de réactivité, la société peut se prévaloir d’être spécialisée en petites séries et prototypes tout en aidant au sourcing. (NDLR : le sourcing est un terme anglais qui s’est glissé dans la langue française et qui désigne littéralement la recherche de source ; en pratique, ce terme est utilisé dans les achats, les ressources humaines ou les services informatiques pour sélectionner des fournisseurs ou des candidats). Alors que, depuis trois ans, l’entreprise est confrontée à un renouvellement de 70 % de son portefeuille client, Philippe Bruguet cherche à créer un fond de roulement d’activité pour MCD Confection. Cela passe par une hyper spécialisation pour se démarquer de la concurrence avec notamment des perspectives dans l’univers de la couture étanche. Quant au futur, « j’aimerais que l’entreprise se spécialise encore plus, se modernise, s’internationalise, mais sans forcément trop augmenter en taille. Je souhaite que l’on vienne chercher chez nous ce que l’on ne trouve pas ailleurs ». Dans un métier il y a très peu de visibilité, Philippe Bruguet entend aussi participer à la redynamisation de la filière textile en Saône-et-Loire.