Tendance commerciale semaine 40-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Si le climat commercial continue de pâtir d'un manque de consommation des pièces "arrière", les viandes hachées fraîches restent en revanche recherchées par les consommateurs pour leur facilité d’utilisation et leur bonne image auprès du jeune public. Les consommateurs qui restent attachés à leur boucher continuent de favoriser les viandes de qualité avec le conseil culinaire souvent avisé dudit professionnel. Dans les grandes surfaces, les rayons dédiés à la viande bovine se restreignent et sont souvent occupés par des barquettes étoilées, lesquelles laissent toujours une large part aux races laitières ou de jeunes bovins (prix oblige !). Les animaux "Cœur de gamme" sont présents dans le rayon découpe avec souvent la mise en avant de l’éleveur.
L’actualité reste braquée sur les difficultés rencontrées par les éleveurs, avec des mesures de soutien économique annoncées tout juste avant l’ouverture du Sommet de l’Elevage, comme pour tenter de calmer les colères prévisibles Seront-elles suffisantes pour sauver les plus fragiles ou devons-nous nous attendre à une grave hémorragie dans l’élevage ?
Sur les marchés en vif, l’activité commerciale est un peu plus régulière après des mois de tension. Les magasins préparent la Semaine du goût qui se déroulera du 10 au 16 octobre, avec des promotions qui mettront en avant les races à viande française "Cœur de gamme" de préférence avec une bonne communication télévisuelle autour de cet événement. La demande est un peu plus régulière dans les charolaises avec des volumes en forte baisse en provenance des engraisseurs spécialisés. Les bonnes génisses et jeunes vaches viandées bénéficient de l’écoulement plus régulier et de légères plus-values (inespérées il y a encore un mois). Cette amélioration est due également à une météo clémente qui permet de réguler le flux des sorties. Dans les femelles haut de gamme, les tarifs se tiennent mais sans grand dynamisme. Les prix se stabilisent dans les allaitantes ordinaires. Le bétail manquant de viande reste délaissé. Dans les laitières, les industriels maintiennent la pression dans le tri des animaux, même si les tarifs de la semaine semblent se stabiliser dans les bonnes vaches holsteins ou montbéliardes. Les vaches en manque de finition restent faiblement valorisées. En jeunes bovins, l’activité commerciale est pesante face au recul de la demande italienne sur les arrières. Le marché intérieur reste également peu porteur avec toujours de grosses difficultés dans la valorisation des avants (il ne fait pas assez froid pour passer au pot-au-feu ou au bœuf bourguignon…). Les tarifs se maintiennent uniquement par des volumes de sorties modestes dans les charolais ou limousins.

Bovins d’embouche et d’élevage

L’activité du bétail maigre suit de très près celle de la viande. La légère détente dans les charolaises permet un écoulement un peu plus régulier dans le bétail de gabarit proche de la finition. Les ventes restent compliquées dans le bétail ordinaire dans le grand bassin allaitant du Charollais et du Limousin, avec des animaux qui ne trouvent pas toujours preneur dans l’entrée de gamme.

Broutards
Les volumes mis à la vente ont du retard face au manque de croissance des animaux cet été du fait de la sécheresse. La météo clémente ne force pas les ventes, mais les disponibilités restent conséquentes dans les exploitations. Le commerce reste assez régulier avec des prix stables dans les bons mâles de 350 à 400 kg, avec des volumes qui restent pour le moment en accord avec la demande italienne. Les exportations vers les pays du Maghreb sont réduites avec des exigences sanitaires qui ne facilitent pas le commerce. Pendant ce temps, les bateaux en partance de Terragone et de Carthagène font le plein en Espagne pour desservir le Moyen-Orient. Dans les femelles, la commercialisation demeure régulière pour les bonnes laitonnes export ou à conserver. Les tarifs sont stables dans les ordinaires.

Veaux d’élevage et d’engraissement

L’ambiance commerciale est morose avec des volumes importants pour une demande qui reste maîtrisée par les gros intégrateurs en fonction de leurs prévisions de sortie de février. L’export se cale sur ces volumes et pèse également sur la tendance. La constante dans les échanges, quel que soit la race ou le type de veau, c’est le tri. Les acheteurs pratiquent une sélection sévère dans les lots ce qui accentue la dégradation des cours que ce soit dans les veaux holsteins, les abondances, les montbéliards ou l’ensemble des croisés. Les très bons veaux de race à viande sont stables, mais la situation est très compliquée avec des tarifs en baisse pour les bons mâles et l’ensemble des femelles limousines, charolaises ou croisés mixtes.

Ovins

Même si les besoins des abatteurs sont plus réduits face à une consommation peu soutenue, les tarifs résistent à la baisse du fait des disponibilités mesurées dans les bons agneaux. La demande est plus régulière dans les agneaux maigres à mettre en bergerie. En brebis, la vente calme, mais les tarifs se maintiennent.

Porcs

L’activité commerciale marque le pas avec la première baisse de l’année. Dans un contexte d’offre limitée, on peut considérer que le marché tend a se stabiliser avec un cours à 1,513 € du kilogramme sur le Marché du porc breton (soit -0,021 € sur une semaine).