Vente de Charolles
Le petit plus qui fait la différence…

Avec 24 veaux vendus sur les 52 aux enchères, la vente de Charolles est conforme à la tendance générale sur le marché des reproducteurs d’automne. Avec une moyenne de prix de 4.470 €, elle est même celle qui résiste le mieux parmi les grandes ventes de la race. Prudents, les acheteurs ont réservé leur choix aux tout meilleurs veaux, issus de parents bien indexés, dotés des meilleures qualités de race et agrémentés de ce grain de viande qui fait la force de Charolles.
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La traditionnelle vente de reproducteurs de Charolles avait lieu le 28 septembre. 52 veaux mâles de l’année étaient proposés aux enchères, soit une douzaine de moins qu’en 2014. Engendrée par un contexte économique très défavorable aux investissements, cette baisse d’effectif demeure somme toute modérée au regard des autres ventes nationales, Charolles résistant mieux que les autres. Et contre toute attente, il y a avait foule autour du ring le 28 septembre.
24 des 52 veaux ont trouvé preneurs aux enchères, ce qui équivaut à 46 %. La moyenne des prix s’élève à 4.470 €, soit presque 1.000 € de mieux que l’an dernier. Sans surprise, les meilleurs veaux ont été très disputés. Des produits à la morphologie impeccable : issus de montages génétiques recherchés et dotés de bons papiers, comme en témoigne le nouvel index ISU des mères. La bonne indexation des parents prend une part croissante dans le choix des éleveurs. Des acheteurs qui se sont aussi attachés au grain de viande. Une qualité qui semble revenir au goût du jour dans la sélection charolaise, pour le plus grand bonheur des éleveurs du berceau de race qui, contrairement à d’autres régions, n’ont jamais laissé filer les aptitudes bouchères de leurs animaux. Le succès de la vente leur doit beaucoup.

Pas de folies


Dans le détail, la moyenne des prix cache une bonne diversité de tarifs, lesquels vont de 2.600 à 8.100 € pour l'animal le plus cher. Seul un quart des animaux vendus sont partis à la mise à prix. Une bonne moitié ont été adjugés à plus de 4.000 €, sans folies cependant puisque les veaux les plus chers ont été achetés par plusieurs éleveurs. C’est le cas du record de prix Mexico, né chez Eric Delorme à Charolles, vendu 8.100 € à trois élevages : Gaec Marié (18), Thierry Marié (18) et Gaec Pornon, Viry. Idem pour Magniolia du Gaec Froidurot (21), vendu 7.200 € à deux éleveurs de l’Indre et de la Creuse. Certains éleveurs ont néanmoins consenti à investir seuls dans de très bons veaux. Le Gaec Langillier de Saint-Bérain-sous-Sanvignes s’est, par exemple, porté acquéreur de deux animaux à 6.800 et 5.900 €. Il s’agit de Monopoly, né au Gaec Vannier (La Chapelle-au-Mans) et de Mistigri, né au Gaec Lally (Saint-Léger-du-Bois), premier prix d’honneur du dernier concours d’Autun. Autre bonne vente pour le Gaec Lacour dont le veau Magicien a été acheté 6.600 € par le Gaec des Etangs de Savigny-sur-Grosne. Parmi les autres bons vendeurs, Philippe Pacaud qui a vendu deux veaux plus de 5.000 € ainsi que Grégory Champenois vendeur d’un lot à 5.500 €. Les veaux issus du Gaec Delorme de Lournand, Benas ainsi que Didier Pierre ont également flirté avec les 5.000 €.
Si les vendeurs étaient satisfaits de voir partir leurs veaux, ils pouvaient toutefois regretter qu’en d’autres temps les mêmes sujets auraient probablement obtenu des enchères plus élevées. Alors que parmi les invendus figuraient pourtant de très bons animaux car le lot présenté était d’un très haut niveau, signalaient les connaisseurs. Une qualité grandissante, mais des prix à la baisse…