Glyphosate
Ne pas laisser dire n’importe quoi…

Pour éclairer nos concitoyens et mettre en évidence l’intox pratiquée par certains lobbies, il est temps de se tourner vers les avis des autorités scientifiques sur le glyphosate et les manipulations qu’en font les environnementalistes, jouant notamment de la tendance des médias à la facilité et au sensationnalisme. À faire savoir le plus possible…
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Le glyphosate a donc été provisoirement autorisé jusqu’à fin 2017 avant une décision finale de maintenir ou non son homologation. Nul doute que les partisans de son "interdiction" ne reviendront très rapidement à la charge en sollicitant à nouveau le soutien de l’opinion publique.
Concernés au premier chef, les agriculteurs ont leur mot à dire pour éclairer les Français sur la propagande à laquelle ils sont exposés en la matière.

De la théorie à la vie réelle


Point de départ, le classement du glyphosate comme "cancérogène probable" en mars 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)*. Selon les associations environnementalistes citées par de nombreux médias, ce classement est synonyme du pire. Or, le CIRC ne fait que déterminer si, dans l’absolu, des substances peuvent ou non causer des dommages. Peu importe dans ses classements que le niveau d’exposition (doses, modes d’utilisation) auquel ces dommages sont susceptibles d’apparaître se rencontre véritablement ou non dans la vie réelle. Sont ainsi classés "cancérogènes probables" la viande rouge (on s’en souvient !), mais aussi les boissons chaudes au-dessus de 55 % ou encore le fait de faire du feu dans une cheminée à foyer ouvert… Malgré cela, les anti-glyphosates ne cessent de mettre en avant le CIRC et son classement…
Cette propagande vise à masquer les travaux d’autres organismes officiels qui, chargés d’évaluer la nocivité du glyphosate en conditions d’utilisation réelles, indiquent qu’il est peu susceptible de provoquer un cancer. Ces avis émanent de l’Agence de sécurité européenne des aliments (Efsa) en novembre 2015, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) en février 2016 ou encore du Comité conjoint sur les résidus de pesticides** en mai 2016.
Pour faire bonne mesure, les organisations environnementalistes n’hésitent pas à invoquer d’éventuels liens entre des auteurs de ces travaux et l’agrochimie.

Qui veut noyer son chien…


Fin 2017, les Etats de l’Union européenne seront à nouveau appelés à décider à Bruxelles du sort du glyphosate. Ils disposeront d’ici là d’un nouvel avis, émis cette fois par l’Agence européenne des produits chimiques (Echa). Début juin 2016, celle-ci estimait dans des conclusions provisoires que la classification comme cancérogène du glyphosate ne se justifiait pas. Si ces conclusions venaient à être confirmées, il est à espérer que les politiques ne s’assoiront pas une nouvelle fois sur les avis des scientifiques, et des instances indépendantes qu’ils ont eux-mêmes mis en place pour les aider dans leurs décisions. Les "politiques" sont pourtant coutumiers du fait, comme l’a fait ces derniers mois la ministre française de l’Environnement en méprisant publiquement l’expertise de l’Anses…

* organisme attaché à l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
** émanation de l’OMS et de la FAO (Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture)




81 % des exploitants hostiles au retrait


Fin juin, Ipsos a conduit un sondage sur une non ré-homologation du glyphosate dans les années à venir auprès de 670 des 18.000 agriculteurs qui fréquentent le forum Agri Avis. Il en résulte que :
- 81 % d’entre eux désapprouveraient une telle décision ;
- 92 % appliqueraient des traitements herbicides supplémentaires à base d’autres matières actives et évaluent l’augmentation de leurs coûts de production dans ce cas à 24 % ;
- plus de la moitié estiment que leurs rendements diminueraient de 25 % environ ;
- pour 75 %, le glyphosate est indispensable aux techniques de conservation des sols et 66 % auraient alors davantage recours au labour ; 57 % sont d’avis que des limitations des doses seraient plus pertinentes qu’un retrait.