Tendance commerciale semaine 50-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les achats de bétail destiné à l viande festive des fêtes de fin d’année ont été effectués. Ces animaux ont été abattus depuis début décembre pour permettre à la viande une bonne maturation avant Noël afin qu’elle exprime toute sa tendreté. L’activité haut de gamme charge les abattoirs, avec un soin tout particulier apporté aux animaux de concours, notamment ceux du Festival du Bœuf qui ont permis une plus-value de l’ordre de 1 à 1,5 € en moyenne. Si une grande partie des bouchers vont encore travailler l’intégralité de leurs achats dans leur laboratoire, de plus en plus de GMS laissent le désossage et le parage aux abattoirs, alors qu’ils ne possèdent pas toujours le professionnel sachant travailler ce type de viande. La consommation de viande rouge sera-t-elle à la hauteur des attentes de professionnels et profitera-t-elle de l’effet de la grippe aviaire sur la volaille ?
Sur les marchés, l’offre se tasse notamment dans les bonnes femelles. Le commerce est normal avec des tarifs reconduits dans les bonnes charolaises ou limousines. Les tarifs se maintiennent également dans les génisses ordinaires et les réformes allaitantes de choix secondaire, notamment dans les animaux finis et de poids convenables. La demande est peu soutenue dans le bétail léger ou de moindres conformations de type "R-" et "O", mais le tassement dans les sorties permet un maintien des prix. En réformes laitières, la couverture de la demande est assez complète. Les tarifs pratiqués sont reconduits dans les vaches frisonnes, montbéliardes et abondances convenables, avec des industriels qui avancent l’argument de la proximité des vacances scolaires pour annihiler toute hausse avant la fin de l’année. En jeunes bovins, si les envois sur l'Italie ont été un peu plus étoffés cette semaine, la Grèce, elle, marque le pas. L’activité est assez régulière, avec un léger mieux sur les prix des charolais et des limousins. A ce sujet, les éleveurs sont en attente d’informations précises sur l’attribution de la prime de 150 € destinée aux jeunes bovins de moins de 360 kg de carcasse.

Bovins d’embouche et d’élevage
La demande est plus régulière de la part d'engraisseurs qui anticipent la fermeture des marchés de fin d’année. Tout le monde est à la recherche de la même gamme de marchandise : le bétail viandé ou lourd se vend sans difficulté avec des tarifs qui reprennent de la couleur. La tendance est au maintien des prix pour les allaitantes convenables, mais plus légères à sortir au printemps. Le bétail trop âgé ou bas de gamme se vend quant à lui à bas prix.

Broutards
Comme l’an passé, la dernière semaine de l’année et la première de 2017 auront une activité nulle ou très faible tant à l’export que pour la repousse. Cette période est souvent utilisée pour faire récupérer les chauffeurs ou les salariés sans désorganiser l’activité des entreprises. En l’absence d’échanges à l’export, une grande partie des marchés français sera fermée entre les fêtes de Noël et le Nouvel An : la traditionnelle trêve des confiseurs ! L’activité ne devrait réellement redémarrer que lors la seconde semaine de janvier, une fois l’Epiphanie passée sur l’Espagne.
L'ambiance commerciale se détend face à une demande qui prend de l’avance sur la trêve de fin d’année. Les échanges sont plus réguliers avec une légère reprise tarifaire pour les bons mâles pesants entre 350 et 450 kg vaccinés notamment pour les plus de 60 jours qui peuvent partir vers d’autre pays que l’Italie sans PCR. La demande est plus réservée dans les plus de 450 kg qui sortiront cet été. Dans les plus légers, les tarifs se maintiennent, avec une commercialisation un peu moins dépressive pour les sujets ordinaires ou non vaccinés. En laitonnes, le repli de l’offre permet un écoulement assez régulier dans les bonnes charolaises vaccinées exportées sur l’Italie ou gardées sur la France quand elles sont indemnes d’IBR. Les échanges sont plus tendus dans les ordinaires à destination de l’Espagne avec un engorgement du marché dans ces catégories.

Veaux d’élevage et d’engraissement

Les volumes se tassent, mais comme à chaque fin d’année, les intégrateurs se trouvent confrontés à des éleveurs qui ne veulent pas rentrer de veaux entre les fêtes. Le commerce est calme avec des tarifs plus discutés et sous le contrôle des gros acheteurs dans les veaux frisons et montbéliards d'engraissement. Les gros destinés à l’export sont stables. La commercialisation reste sélective dans les croisés laitiers ordinaires encore largement représentés. Dans les veaux issus de croisement ou de race à viande, l'offre se tasse et se montre juste suffisante pour satisfaire la demande pour les mises en place de Pâques. Les transactions sont fluides avec une facile reconduction des prix dans les bons veaux limousins, charolais ou croisés de race à viande ou mixte (jaune ou blanc bleu). La vente reste en revanche sélective dans les sujets plus légers de moyenne conformation.

Ovins

L’activité commerciale est plus ferme dans les agneaux de qualité recherchés pour couvrir les commandes de fin d’année. La demande reste peu soutenue dans les agneaux ordinaires ou trop lourds. Les tarifs se maintiennent dans les brebis convenables.

Porcs
La demande est un peu plus calme sur le marché intérieur en cette période de l’année, mais l’activité export demeure assez soutenue à destination des pays tiers. Cet équilibre permet un maintien des prix à 1,301 € du kilogramme sur le Marché du porc breton, un niveau de cours intermédiaire entre ce qui se pratique en Espagne et en Allemagne.