Zones défavorisées simples
Faire valoir le bon sens

Se rencontrer, expliquer, comprendre, et faire valoir le bon sens.
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Si le travail sur le maintien des Zones défavorisés simples (ZDS) avance, il reste cependant encore plusieurs secteurs pour lesquels l’évidence de cette reconnaissance ne semble pas avoir été mesurée. C’est ainsi le cas pour encore trente-neuf communes de notre département…
A l’invitation de la FDSEA de Saône-et-Loire, Sophie Fonquernie et Jérôme Durain se sont penchés sur la question pour s’imprégner du dossier, et de ses enjeux pour l’agriculture et plus largement pour la vie économique des territoires ruraux concernés.
La première partie des échanges avait lieu sur l’exploitation de Cyril Aubert à Chissey-lès-Mâcon. Ce fut l’occasion pour ce dernier de s’exprimer au nom de ses collègues et de démontrer, s’il en était besoin, les difficultés de produire dans ce secteur au regard des importantes contraintes de relief et de revenir sur l’effet dévastateur pour son exploitation si le soutien jusqu’alors apporté par le biais de l’ICHN notamment pour faire face à ces contraintes venait à ne pas être reconduit.

La question de la PBS…


Agriculteur et maire de la commune, Sylvain Chopin mettait en avant le risque de voir anéanti le travail réalisé par ces agriculteurs mobilisés pour créer une dynamique agro-touristique. « Nous subissons les contraintes naturelles, nous ne voulons pas subir le manque de bon sens de nos décideurs et les conséquences économiques et humaines qui peuvent en découler », s’agaçait-il alors que Bernard Lacour invitait l’ensemble des participants à poursuivre les débats en salle sur Blanot. Là, il fut question des différents critères qui classifient les ZDS.
Force est de constater que le critère de la PBS (Production brute standard) actuellement calculée par petite région est au cœur de cette erreur qui conduit à la non reconnaissance du secteur. Chacun des maires présents ont pu exprimer leur incompréhension face à cette situation. « La vie de nos territoires et leur entretien dépendent fortement de l’activité agricole. Si nos décideurs opposent la vie économique et sociale au boisement sauvage et à la friche, c’est que le ciel leur est tombé sur la tête ».

Soutien engagé


Quant à Jérôme Durain, il rappelait la motion signée par l’ensemble des élus départementaux pour appuyer l’excellent travail d’analyse et appuyer la demande de la FDSEA de reconnaissance desdites communes. Sophie Fonquernie mettait, elle, en avant qu’il était inconcevable qu’une situation d’injustice puisse rester en l’état.
Il est en effet impensable que le travail sur la biodiversité, porté par les agriculteurs de ces zones soit mis en péril. Le maintien de la reconnaissance en Zone défavorisée simple reste la clé majeure pour pérenniser l’activité et la cohérence de ce territoire porté par des hommes et des femmes à l’initiative, à la persévérance et dont respect de leur métier d’agriculteur n’est plus à démontrer. Ainsi concluait Bernard Lacour avant d’inviter les participants à poursuivre et accentuer le travail et la force de persuasion pour que ce qui doit être reconnu le soit enfin.