Tendance commerciale semaine 26
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Un rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Avec le début des soldes et la préparation des vacances d’été, le budget des ménages est serré… Et en ces temps de Coupe du monde, la consommation de viande bovine est atone, les pizzas ont le vent en poupe ! Les pièces de bœuf peinent à trouver preneurs sur un marché où les centrales d’achats ont le beau rôle face à des industriels qui se battent pour placer leurs produits du fait d’un marché encombré par les jeunes bovins.
Sur les marchés, les apports restent soutenus pour cette dernière semaine de juin, avec des éleveurs qui ont des besoins de trésorerie et d’autres qui vendent leurs animaux du fait d’un manque de nourriture (lié à la sécheresse qui sévit). Les transactions sont tendues même si les femelles haut de gamme ou Label limitent les dégâts. Les transactions sont plus difficiles avec des tarifs revus à la baisse dans les bonnes génisses et les jeunes vaches charolaises ou limousines de qualité bouchère. Dans les vaches de coupe "R" standards, la vente est encore tendue avec des abatteurs qui maintiennent la pression. Dans les réformes allaitantes bas de gamme, la pénalisation est importante pour les vaches âgées ou en manque de viande. Cette dépression commerciale a de lourdes conséquences sur la santé financière des exploitations, mais ce qui est plus grave sera la disparition d’un certain nombre d’entre elles à très court terme… Dans les réformes laitières, la réduction de l’offre correspond à la fermeture des cantines scolaires et cet équilibre entraîne une certaine stabilisation des prix pour les bonnes vaches frisonnes, normandes ou montbéliardes viandées. Le tri reste marqué dans les vaches sans viande. En jeunes bovins, le climat commercial reste dépressif sur l’ensemble du marché européen. Les JB partent au compte-goutte vers l’Italie, instaurant une surcharge de marchandise sur le marché intérieur. Une pause est observée dans la baisse, mais les animaux restent dans les exploitations. Dans les laitiers, la tendance est également à la stabilisation.

Bovins d’embouche et d’élevage
L’ambiance commerciale est fortement impactée par le mauvais commerce de la viande, mais également par la disparition de l’herbe dans les secteurs touchés par la sécheresse. Le commerce est calme avec des tarifs revus à la baisse y compris dans le bon bétail lourd et proche de la finition. La vente est laborieuse dans le bétail de second choix avec un tri sévère pour les vaches âgées ou maigreuses.

Broutards
La tension commerciale est nettement plus forte avec une amplification de la baisse de la semaine dernière. Les engraisseurs italiens mais également français ont réduit leurs commandes et demandent surtout un réajustement des cours à la baisse pour qu'ils correspondent à la valeur finale des JB. Les exportateurs pèsent fortement sur les prix des broutards et taurillons, y compris dans la bonne marchandise herbée. La commercialisation est difficile avec un tri plus sévère et des tarifs revus à la baisse dans les sujets de moyenne conformation. Dans les bonnes femelles, la baisse est atténuée par des disponibilités qui restent mesurées. La vente est nettement plus calme avec des tarifs en baisse dans les ordinaires.

Veaux d’élevage et d’engraissement
Face au début des mises en place pour les vacances de fin d'année dans les veaux frisons ou des vacances de Toussaint dans les montbéliards, les besoins sont nettement moins importants. De plus, les ventes de veaux gras sont pénalisées par les coups de chaleur de ces dernières semaines, mais aussi la fin de l’année scolaire et le début des soldes. Les transactions sont nettement plus difficiles que ces dernières semaines avec un recul significatif des cours dans les veaux frisons ou montbéliards. Dans les croisés laitiers convenables ou lourds, la modestie de l’offre permet un écoulement encore assez fluide. Une grande amplitude tarifaire est observée dans les veaux plus légers ou fragiles. Dans les veaux allaitants, la faiblesse de l’offre permet une stabilité des cours dans les bons veaux croisés charolais lourds (jaunes ou blanc bleu) ou de race pure (limousins et charolais). La vente reste sélective dans les veaux durcis et non buveurs.

Ovins
L’activité commerciale est assez régulière pour cette semaine avec le début du Ramadan qui donne un petit coup pousse au commerce, sans pour autant dynamiser les ventes. Les cours sont globalement reconduits sur l’ensemble des marchés de l’Hexagone. En brebis, l’offre reste en accord avec la demande d’où des tarifs relativement stables. Il faut attendre la mi-juillet pour voir une demande accrue à l’export sur l’Italie ou sur le pourtour méditerranéen.

Porcs

Malgré l'arrivée des beaux jours, la consommation est mesurée pour le début des soldes. Le commerce est assez régulier avec des disponibilités réduites. Le cours sur le Marché du porc breton a repris 0,004 € du kilogramme à 1,487 €. Cette tendance est générale à l'Union européenne, partout caractérisée par une baisse de la production, tendance freinée par l'embargo russe. Cette tendance qui pourrait s'améliorer parallèlement au retour à la hausse en Amérique du Nord, alors que les exportations vers l'Asie compensent l'absence de demande russe