Mondial du charolais
La charolaise dans ce qu’elle a de meilleur
Trois prix d’honneur pour le 71
Le séjour s’est achevé vendredi dernier au siège du HBC avec le concours des veaux. Devant un public plus restreint, mais plus professionnel, la ferme du Marault réunissait le meilleur des reproducteurs charolais de l’année : environ 300 mâles et une soixantaine de laitonnes en provenance de vingt-cinq départements. Parmi les exposants, vingt-trois élevages de Saône-et-Loire présentaient près de 80 animaux.
Devant les représentants mondiaux de la race, les Saône-et-loiriens ont fait une belle démonstration de leurs talents avec pas moins de trois prix d’honneur (deux en mâles et un en femelles), deux premiers prix d’ensemble (mâles et femelles) et une quinzaine de premiers prix. Sur la quarantaine de veaux en lice pour la finale des prix d’honneur, les élevages de Saône-et-Loire en détenaient le tiers et plusieurs d’entre-eux sont restés dans la compétition jusqu’au bout.
En fin d’après-midi, débutait la traditionnelle vente nationale de l’Ufragec. Une vente qui n’a pas vraiment profité de la présence des étrangers, ces derniers préférant désormais acquérir du matériel génétique congelé (semences, embryons) moins coûteux et plus simple - sanitairement parlant - à importer. Une vente moins satisfaisante que les autres années avec des prix en baisse et pas mal d’invendus.
Extrait du palmarès
Veaux mâles
Prix d’honneur : 2e Jongleur, Langillier Jean-Marc et fils, Saint-Bérain-sous-Sanvignes ; 3e Janus, Gaec Vannier, La Chapelle-au-Mans.
Prix d’ensemble : 1er Gaec Lacour, Saint-Vincent-des-Prés ; 3e Langillier Jean-Marc et fils, Saint-Bérain-sous-Sanvignes.
Veaux femelles
2e prix d’honneur Jupitere et 1er prix d’ensemble : SCEA Les Plantes, Saint-Jean-de-Trézy.
Efficacité alimentaire
Des gains économiques en perspective
Le 2 septembre à Beaune, les 85 congressistes étrangers participaient à une conférence consacrée à l’efficacité alimentaire. Pour se faire, le HBC avait mobilisé plusieurs experts en la matière (Institut de l’élevage, Inra, 5MVet, Evialis…). Encore peu connue en élevage allaitant, la notion d’efficacité alimentaire pourrait ouvrir de sérieuses perspectives dans la maitrise économique des élevages. L’amélioration de l’efficacité alimentaire signifierait en effet « produire autant, voire mieux, mais avec moins ». Une possibilité qui répond aux enjeux du moment. Economique d’abord avec l’envolée du prix des matières premières. L’efficacité alimentaire intéresse également face à une érosion des surfaces en herbe, mais aussi face à une concurrence vis-à-vis de la ressource céréalière ou même herbagère. Elle pourrait aussi répondre à l’enjeu d’engraisser davantage de broutards en France. Enfin - on n’y échappe pas - l’efficacité alimentaire est invoquée pour lutter contre l’émission des gaz à effet de serre…
L’amélioration de l’efficacité alimentaire des femelles en production et des bovins en finition passerait par une meilleure valorisation des fourrages disponibles. Pour l’heure, la principale difficulté des recherches réside dans la mesure de cette efficacité chez les animaux. Un plan d’action a vu le jour en 2013 et il porte justement sur la race charolaise. Les perspectives sont la recherche d’indicateur indirect de mesure pour éviter la mesure d’ingestion individuelle trop lourde. La sélection génomique est également très attendue dans ce domaine.