Saint-Martin-en-Gâtinois
Une première bien réussie

Le 31 juillet, l’USC de Verdun-sur-le-Doubs organisait une visite d’essais de maïs ensilage, mais aussi une démonstration de compostage et d’épandage. Une journée réussie.
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Le jeudi 31 juillet à Saint-Martin-en-Gâtinois, sur les parcelles du Gaec du Gué, l’USC de Verdun-sur-le-Doubs organisait une visite des essais maïs ensilage de la coopérative Bourgogne du Sud et une présentation de la Cuma Compost, 71 suivi d’une démonstration de compostage et d’épandage. Ce fut un franc succès avec plus de cinquante personnes présentes et attentives.
Dans un premier temps, la visite des essais maïs ensilage s’est déroulée en présence de Laurent Melin, associé du Gaec et président de l’USC, lequel a précisé l’itinéraire technique qu’il a conduit sur la parcelle. Christine Bouly, de la coopérative Bourgogne du sud, a rappelé les événements climatiques de l’année et leurs incidences sur l’évolution de la culture du maïs, avant de présenter les essais composés de deux groupes de variétés : les indices 270 et les indices 320.
Des ensilages, pas de l’ensilage !
Lilian Rochette, lui aussi de Bourgogne du sud, a rappelé les principes de base pour faire un bon ensilage, abordant les questions clé qui y sont liées : à quel stade ensiler ? Pour lui, il convient de toujours ensiler en gardant toujours en tête à qui est destiné l’ensilage. Ainsi, pour alimenter des vaches laitières, il faut préférer un taux de matière sèche entre 28 et 30 % et des grains un tiers vitreux, un tiers pâteux et un tiers laiteux, des grains bien éclatés et une coupe comprise entre 12 et 14 mm : le but est d’avoir une meilleure assimilation de l’amidon dans le rumen. En revanche, pour des bêtes à l’engraissement, l’ensilage optimum a une matière sèche entre 32 et 34 %, des grains mi vitreux mi pâteux, bien éclatés et une coupe entre 12 et 14 mm. Des différences qui font la différence !
Composter ou pas ?
La deuxième partie de la journée était consacrée au pôle de compostage. Sous l’impulsion de Laurent Melin, par ailleurs vice-président de la Cuma Compost 71, et de la volonté de développer le compost d’effluents d’élevage sur le secteur de la Bresse du nord, une présentation de la Cuma était faite par Edouard Benard, animateur de la Fédération régionale des Cuma de Bourgogne. La Cuma compte aujourd’hui quelques 340 adhérents répartis sur tout le département, un chiffre en constante évolution. Avec une adhésion annuelle de 182 €, chacun peut ainsi composter ses fumiers. Plusieurs tournées sont réalisées dans l’année. Plus d’informations sur le site internet de la Cuma : www.cuma-compost71.fr.
Un exposé sur les intérêts du compostage et du compost a été fait par Marie-Rachelle Viallet, technicienne à la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, ce qui a permis de passer en revue les multiples avantages du compost : produit plus stable, plus riche, gain de temps à l’épandage, destruction des graines d’adventices, odeur...
A la suite de ces exposés, les participants ont pu voir en action la composteuse Menart dans du fumier de bovins pailleux, mais aussi la démonstration de deux épandeurs : un épandeur à table de marque Rolland et un épandeur à fond poussant de marque Buchet. La démonstration s’est faite avec du compost de fumier de bovins, à deux dosage différents : 7 et 15 tonnes par hectare.
Les échanges se sont poursuivis autour d’un plat de moules frites servis à La bonne Auberge à Allerey-sur-Saône.
Laurent Melin




« Un grand merci aux constructeurs Rolland et Buchet pour avoir fait l’effort d’exposer du matériel, à Techni’Service pour le prêt des tracteurs et d’un télescopique de marque Deutz ainsi que la SARL Loudenot pour le télescopique JCB », soulignait Laurent Melin à l’issue de cette journée.