Vins
Les communications sur la sellette

Publié par Cédric Michelin
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« Il faut clarifier la publicité sur les boissons alcoolisées ! ». C’est le message qu’ont voulu faire passer les élus du vin lors des rencontres de la vigne et du vin qui se sont déroulées le 17 février à l’Assemblée nationale.
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Députés et sénateurs, membres du groupe d’études viticulture, professionnels de la filière viticole, étaient réunis pour débattre du thème « Comment concilier vin et enjeux de santé publique ? » à la veille de l’examen du projet de loi sur la santé publique inscrit à l’ordre du jour du Parlement au printemps. Les élus du vin, Philippe-André Martin et François Patriat, coprésident de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin, Catherine Quéré, présidente du groupe d’études viticultures de l’Assemblée Nationale et Gérard César, président du groupe d’étude de la vigne et du vin du Sénat redoutent que des règles plus restrictives sur le vin soient imposées en matière de communication par cette nouvelle loi. Ils ont profité de l’occasion pour préciser leur pensée. « Ce n’est pas normal que certains médias se censurent avant de parler du vin par crainte d’être condamnés à postériori ! Il faut profiter de la loi de santé publique pour débattre de manière apaisée et trouver une solution face à cette insécurité juridique permanente. Une définition claire de ce qui est autorisé ou non rassurera tous les acteurs ! ». Les élus du vin se sont également inquiétés de plusieurs initiatives des adversaires du vin visant à la restriction de la communication sur internet. Ainsi que de la proposition portant sur le renforcement du message sanitaire avec la suppression du mot « abus » dans la communication sur le vin. Ces élus sont unanimes : transformer le message actuel en « l’alcool est dangereux pour la santé » reviendrait à assimiler toute consommation de vin, dès le premier verre, à un comportement dangereux pour la santé. Ils estiment que la politique de santé publique doit rester fondée sur la lutte contre les comportements abusifs et ne pas incriminer toute forme de consommation.