Dégâts de gibier
Encore des points noirs…

Si à la Fédération des chasseurs de Saône-et-Loire travaille à réguler les points noirs en matière de dégâts de gibier, force est de constater que, dans les campagnes, demeure ici ou là un certain agacement…
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Le 9 décembre dernier, Jacques Comte, agriculteur sur la commune d'Ozolles, nous adressait quelques photos de dégâts de gibier. Des photos qui parlent d’elles-mêmes tant les parcelles de pré sont labourées, retournées… Des photos prises le matin même alors qu’il apercevait à nouveau dans l’après-midi six sangliers en train de fouiner le sol à proximité quasi immédiate de ses bâtiments d’exploitation. « Pour moi, la plaisanterie est finie », lâchait-il exaspéré.

Exaspération…


Autre réaction, celle-ci faisait suite à la parution dans L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire du 11 septembre dernier de notre article sur les dégâts de gibier globalement maîtrisés, et même en nette diminution dans le département depuis deux ans, et cela grâce au travail conjointement mené par les agriculteurs et les chasseurs.
Cette réaction, c’était celle de Gilles Puzenat de Chalmoux, lequel a d’ailleurs adressé un courrier à la Fédération des chasseurs, un courrier là encore d’exaspération. « Depuis deux ans, nous avons affaire à d'énormes dégradations sur prairies et cultures. Comment ne pas réagir et être très en colère par rapport à cet article. Sortez de votre bureau et venez sur le terrain constater tous ces dégâts avant de publier n’importe quoi ! Il y en a marre de pulvériser du matériel, de souffrir moralement et physiquement du fait des trous qui amènent des secousses et provoquent des maux de dos. Laissez donc aux chasseurs gérer la population de sangliers. En deux ans, on a multiplié par trois cette population. L'an passé (en 2014, ndlr), il n'y a eu que deux bracelets d'attribués, puis on en a redemandés, mais bien entendu cela a été refusé. On ne demande pas à être indemnisés car ça devient complexe, mais venez reboucher les trous au printemps 3, 4, voire 5 fois et vous verrez si il n'y a plus de dégâts ».
On le voit, si la tendance à la réduction des dégâts de gibier est bien réelle dans le département, il n'en reste pas moins quelques points noirs. A gérer au plus vite.