Maires ruraux de Saône-et-Loire
Solidaires avec les agriculteurs !

131680--2689_Ruralite_Photo_Farenc.jpg
« A l’occasion du Salon de l’Agriculture, les Maires ruraux de Saône-et-Loire appellent à la solidarité avec les agriculteurs », pouvait-on lire dans le communiqué de presse de vendredi 26 février de l’Union des maires des communes rurales de Saône-et-Loire (UMCR 71).
« Les mouvements de ces dernières semaines traduisent le niveau d’alerte de la profession agricole, qui est la seule à ne pas pouvoir inclure sa rémunération dans le prix de revient. Quelle que soient les productions, nombre d’exploitations de notre département sont très durement mises à l’épreuve », rappelle ainsi Jean-François Farenc, leur président. Et de poursuivre en mettant en exergue le fait que « les agriculteurs sont des créateurs d’emplois et de richesses. Leur condition de travail, leur place dans la société, leur concours à l’alimentation de nos concitoyens dans le pays - et au-delà - obligent à ce que le regard porté sur le monde rural change enfin ».

Un constat au quotidien…


Jean-François Farenc déplore ainsi « la dépendance à l’univers de l’agroalimentaire, la fragilité vis-à-vis des grandes surfaces, l’absence de prise en compte des coûts de production, l’imposition des prix d’achats et donc l’insuffisance des revenus », autant d’éléments qui « entraînent la disparition de trop nombreuses exploitations… ».
Pour le président de l’UMCR 71, les maires ruraux constatent « au quotidien dans leurs villages les grandes difficultés des agriculteurs ». Et de faire le lien entre ce que vivent les élus locaux de proximité que sont les maires ruraux et les agriculteurs « dans un contexte d’empilement de normes en tout genre, lesquelles normes pénalisent l'agriculture avant de protéger les consommateurs ».
Des élus impliqués
Et poursuivre : « les maires ruraux appellent à une refonte structurelle de l'agriculture, seule planche de salut. Cela implique de revoir l’information auprès des consommateurs, par exemple en ce qui concerne la provenance des viandes ou celle des produits transformés. Les agriculteurs doivent par ailleurs participer plus intensément à l'approvisionnement de la restauration collective et favoriser ainsi la production locale dans les circuits courts. Les élus doivent prendre leur part à ce combat, notamment chaque fois qu’ils sont impliqués dans la gestion de cantines scolaires, de maisons de retraite ou d’hôpitaux ».
Pour autant et au nom de l’équipe qu’il préside, Jean-François Farenc invite à une mobilisation « massive pour accompagner notamment les jeunes qui sont l’avenir de l’agriculture et qui doivent être mieux considérés. Avec les anciennes générations, ils proposent des produits de qualité, qu’il appartient à tous de promouvoir ».
Cela méritait d’être dit. Cela méritait d’être dans nos colonnes.





Téléphonie mobile
30 M€ débloqués


Le Gouvernement va débloquer 30 millions d’€ pour prendre en charge, dans 268 communes rurales totalement dépourvues de couverture mobile, « la construction d’infrastructures destinées à accueillir les antennes mobiles des opérateurs », ont indiqué les ministres de l’Economie et de l’Aménagement du territoire le 24 février. Les engagements du Comité interministériel aux ruralités de mars 2015 prévoyaient en effet la disparition des zones blanches (zones non desservies par les réseaux de téléphonie ou internet). Les quatre opérateurs français sont ainsi dans l’obligation de proposer à ces 268 communes un service de téléphonie mobile et Internet, fin 2016 ou au plus tard six mois après la mise à disposition d’une infrastructure. Chaque installation sera financée par l’Etat à hauteur de 100.000 € en zone rurale et de 130.000 € en zone de montagne. Les communes devront simplement mettre à disposition l’emplacement et le raccordement électrique. « Au-delà de ce premier élan, les quatre opérateurs nationaux équiperont en internet mobile avant la mi-2017, plus de 2.200 communes rurales qui n’ont aujourd’hui accès qu’au seul service de téléphonie (2G) ». Par ailleurs, un appel à projet pour couvrir en téléphonie et internet mobiles les zones de développement économique ou zones touristiques dépourvues de couverture mobile sera lancé le 15 mars 2016, pour une enveloppe totale de 42,5 M€.






Ministre de la Ruralité
Entretien constructif


Une délégation de la FNSEA a été reçue le 24 février par Jean-Michel Baylet, nouveau ministre en charge de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales. Cette rencontre a été l’occasion de revenir sur la crise agricole. Par ailleurs, figuraient à l’ordre du jour d’autres points tels que les conséquences de la réforme territoriale sur les zones rurales, la problématique foncière ou encore l’accès au très haut débit pour les exploitations agricoles, en lien avec l’opération de la FNSEA "Agriculture connectée". Xavier Beulin, président de la FNSEA, Henri Biès-Péré, administrateur en charge du dossier foncier, ont ainsi passé en revue l’ensemble de ces dossiers, qualifiant cet entretien de « constructif ».





Médecins en zone rurale
Opération Séduction


Deux jours de visites et d’échanges au cœur du Charolais-Brionnais, c’est ce qui était préparé pour Inga Vavere, médecin généraliste en Lettonie, et son mari. Ils sont les tous premiers à bénéficier de l’Instal’Box, le nouveau dispositif du Conseil départemental pour inciter les médecins à s’installer en Saône-et-Loire. Il s’agit de tenter d’endiguer la désertification médicale à laquelle n’échappe pas la Saône-et-Loire. C’est ce à quoi se sont employés la commune de Saint-Bonnet-de-Joux, le Pays Charolais-Brionnais et le Conseil départemental de Saône-et-Loire en accueillant pendant deux jours ce couple venu de Lettonie. Le Dr Vavere envisagerait en effet de poursuivre sa carrière à la maison médicale de Saint-Bonnet-de-Joux, la première à avoir vu le jour dans le département.
Pour en savoir plus : www.installeunmedecin.com






Plateforme Agriculture & Urbanité
Insérer l’agriculture dans la ville


Tenant compte d’une montée en puissance de l’agriculture urbaine qui exclut le « monde agricole et de leurs représentants dans tous les porteurs de projets », la plateforme "Agriculture & Urbanité" nouvellement créée s’est donnée pour mission d’impliquer davantage « le monde agricole dans un projet valorisant qui permette de satisfaire les besoins croissants des villes », expliquait l’organisation le 22 février. Initiée par un architecte urbaniste, un journaliste spécialiste des nouvelles technologies dans le monde agricole et un professionnel de la communication entre le monde agricole et la société, la plateforme se définit comme un "do-tank", qui se concentre sur les actions innovantes au-delà des idées : « ce projet doit faire appel aux savoir-faire des agriculteurs, mêlés à l’innovation des experts de l’urbain afin de construire et d’expérimenter de nouveaux modes de production et de distribution agricoles dans la ville », au service des citadins et du monde rural (lien social entre agriculteurs et urbains, production d’une nourriture de proximité, vie économique…).