Tendance commerciale semaine 49
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
129412--DSC_0060.JPG
Bovins de boucherie
Comme chaque année, les semaines 49 et 50 sont marquées par la tenue de nombreux concours de bovins de boucherie sur l’ensemble du territoire, notamment le Festival du Bœuf à Charolles qui se déroule ce week-end avec près de 700 animaux gras. Si les principaux de ces rendez-vous sont régis par les règles établies par la FNCAB –ce qui leur donne une grande notoriété auprès des acheteurs–, de nombreuses manifestations (plus ou moins importantes, plus ou moins locales) viennent également garnir l’offre en bovins haut de gamme… Placés une quinzaine de jours avant les fêtes de fin d’année, ces animaux pourront bénéficier d’une très bonne maturation pour agrémenter les tables de Noël et du jour de l’An.
Les premiers échos provenant des concours qui se sont déjà déroulés font apparaître une activité commerciale assez régulière pour des tarifs convenables pour l’ensemble des opérateurs. Les éleveurs retrouvent une valorisation supérieure aux tarifs du marché conventionnel, et les acheteurs pourront servir leurs clients sans que la plus-value dédiée à la communication soit excessive. Reste à confirmer cette tendance sur le concours le plus important des concours de cette fin d’année : Charolles, bien entendu, où 700 animaux seront présentés à la vente pour le 20e anniversaire. Sur les marchés, les tarifs se tiennent dans les animaux destiné au Label Charolais terroir haut de gamme.
Dans la viande conventionnelle, la demande est mesurée face à une consommation timide. L’activité commerciale est quelque peu protégée par des disponibilités moins abondantes dans le domaine des femelles de race à viande, le gros des troupeaux étant à l’abri. La commercialisation est normale avec des prix stables dans le domaine des bonnes charolaises de qualité bouchère. Les acheteurs se réservent pour les concours et feront l’appoint la semaine prochaine s’il y a besoin. La modestie de l’offre permet un maintien des cours pour les génisses et les jeunes vaches viandées. Dans le bétail ordinaire ou plus âgé, la vente est calme, mais avec une difficile reconduction des prix. Dans les laitières, le rééquilibrage offre/demande atténue la pression imposée par les gros opérateurs. La tendance est à la stabilisation des prix dans les vaches frisonnes ou montbéliardes convenables. La demande reste atone dans les vaches maigres d'entrée de gamme. En jeunes bovins, le climat commercial est mieux orienté face à la réduction des disponibilités. Les tarifs progressent dans l’ensemble des catégories dans une tendance européenne également haussière.
Bovins d’embouche et d’élevage
L’activité commerciale laisse apparaître de gros écarts de valorisation dans le bétail maigre à l’image de l’amplitude tarifaire pratiquée dans la viande. Le bétail lourd et bien conformé à finir rapidement reste demandé et les tarifs se stabilisent pour les allaitantes de conformation ordinaire, pas trop maigres. La vente est en revanche très sélective dans le bas de gamme et pour le bétail déviandé.
Broutards
Après le coup de feu de la semaine passée provoqué par des achats de dernières minutes pour la réalisation d’un bateau pour la Turquie, le commerce est plus calme dans les mâles légers avec des tarifs qui retrouvent leur niveau d’il y à quinze jours. Les exportations vers la Turquie devraient se prolonger sur le début d’année et resteront accompagnées de volumes significatifs à l’export sur le Maghreb. L’offre reste étoffée sur les marchés, car les premiers flocons sont apparus sur les hauteurs. Si les tarifs se replient dans les mâles légers, le commerce est normal avec des tarifs qui se maintiennent dans les bons lots de 300 à 350 kg convenant à la repousse ou destinés aux ateliers d’engraissement français. Du côté italien, la demande reste mesurée, ce qui entraîne une légère tension sur les 400 à 450 kg lesquels ont perdu quelques centimes sur le prix au kg vif. Dans le domaine des femelles, le commerce reste régulier dans les bonnes laitonnes charolaises de 300 à 350 kg avec des tarifs stables. La vente est en revanche plus calme dans les bêtes légères.
Veaux d’élevage et d’engraissement
Un meilleur équilibre offre/demande permet un maintien plus facile des prix dans les bons veaux frisons. Dans les montbéliards lourds, la demande est soutenue avec des tarifs en progression. Les veaux montbéliards ordinaires ou fragilisés par le froid se vendent en revanche avec plus de difficulté. Les tarifs sont stables dans les croisés laitiers. Les échanges restent fluides faute de disponibilité, avec des tarifs fermes pour les croisés/Montbéliards viandés.
Ovins
L’activité commerciale est très calme avec une consommation peu soutenue. Seule l’apparition des premiers laitons permet de tenir les prix alors que les agneaux ordinaires sont, de leur côté, revus à la baisse. La vente est normale pour les brebis avec des tarifs sans changement.
Porcs
Le commerce reste compliqué dans une ambiance européenne lourde et baissière. Le cours sur le Marché du porc breton base 56 TMP perd en une semaine 0,024 € à 1,136 € le kilogramme…