Médicaments vétérinaires
Le sujet de la médication vétérinaire patine

Le commissaire européen Vytenis Andriukaitis a appelé, le 12 juin, les États membres à rapidement trouver un accord sur la proposition de législation sur les médicaments vétérinaires pour entamer des discussions avec le Parlement européen. Enjeux.

 

Le sujet de la médication vétérinaire patine

« Cette proposition qui vise à élargir l’offre tout en luttant contre la résistance croissante aux antibiotiques date déjà de 2014. Je comprends qu’il faille discuter de ce texte en profondeur mais il est désormais temps d’y donner un coup d’accélérateur », a insisté Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire, auprès des ministres de l’agriculture de l’Union européenne réunis à Luxembourg le 12 juin. Le commissaire a par ailleurs confirmé qu’il soumettrait le 29 juin un nouveau plan européen de lutte contre la résistance aux antibiotiques.

La présidence maltaise du Conseil de l’Union européenne a présenté son rapport sur les progrès réalisés les six derniers mois soulignant que les travaux techniques sur l’ensemble du texte de base étaient désormais finalisés, mais qu’un certain nombre de points demeuraient en suspens. Il revient maintenant à la présidence estonienne, qui prend en main le dossier à partir du 1er juillet, de clore les discussions au sein du Conseil. Elle espère y parvenir d’ici décembre. Mais beaucoup de travail reste à réaliser notamment sur les annexes de la proposition qui n’ont toujours pas été discutées. De nombreux États membres ont également mis en avant la nécessité de renforcer encore un peu plus la proposition en ce qui concerne la lutte contre l’antibiorésistance. Et, a plaidé la France, d’imposer les mêmes dispositions dans ce domaine à toutes les importations.

Enfin, la question de la distribution, notamment de l’autorisation - ou non - de la vente de d’antibiotiques sur internet ainsi que celle de la séparation des activités de prescription et de vente, doivent aussi faire l’objet d’un compromis… « Il nous faut maintenant choisir les options les plus réalistes et entamer sans plus tarder les négociations avec le Parlement européen », a conclu, volontaire, Vytenis Andriukaitis.