Saint-Maurice-lès-Châteauneuf
Le chemin de fer, facteur de développement

Au fil des siècles, Saint-Maurice-lès-Châteauneuf n’a cessé de se développer pour être aujourd’hui un village où il fait bon vivre.
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Saint-Maurice-lès-Châteauneuf - lès avec un accent grave signifie près de - s’étage à flanc de colline sur 1.040 hectares avec une altitude de 295 mètres au bourg et compte plus de 600 habitants : les Castelnovimauriciens. La commune, qui a succédé à la paroisse en 1793, porte ce nom en hommage à l’officier romain, martyrisé avec sa légion au IIIe siècle et dont le culte était très populaire dans le royaume des Burgondes. L’ancienne église fut construite au douzième siècle. Il n’en reste que le chœur et le clocher, illuminés l’été et entourés de l’ancien cimetière désaffecté. L’ensemble est classé et inscrit sur le circuit des églises romanes du Brionnais. Ce site sert d’écrin aux expositions d’artistes. Pendant la révolution, le village s’est appelé Sornin. Le bourg actuel s’est construit au milieu du dix-neuvième siècle avec la nouvelle église, à une époque d’intense activité économique, notamment avec les carrières de calcaire et de granit en pleine exploitation. Cela a été amplifié par l’arrivée du chemin de fer avec la desserte Roanne-Chalon et une gare importante. Témoin de ce passé industriel, un des anciens fours à chaux qui existait à l’époque a été nettoyé par une équipe de bénévoles et met en valeur le savoir-faire des tailleurs de pierres locaux.

Manufacture éphémère

Le 15 avril 1920, Benoît Michaud et Emile Fouret fondent Les Poteries du Sornin. Le 29 avril, 65 actionnaires les soutiennent et apportent les liquidités nécessaires. Le faïencier-peintre-céramiste Maurice Dagot est le premier à souscrire. Il est le directeur technique de la nouvelle usine. Avec son père Hippolyte - artiste exceptionnel à qui l'on doit de superbes pièces de Charolles -, il organise l’atelier dans lequel va aussi travailler son beau-frère, le modeleur suisse Paul Gerber. De là sortent des faïences ordinaires "au coq", "à la rose", ornées, de "fleurs", vaisselle usuelle comme à Charolles. Mais aussi des pièces jaunes sans motif ou aux décors de personnages ou d’insectes ainsi que des pièces artistiques aux décors façon Longwy, Giens ou Delft, en camaïeu bleu ou jaune, aux décors japonisants. L’activité de la Manufacture de poteries et faïencerie se poursuivra jusqu’en 1924 et celle des faïenciers jusqu’en 1926.
Arrosé par les rivières du Sornin et du Mussy, très appréciées pour la pêche à la truite, le territoire dispose de sentiers, nombreux et balisés, où peuvent être pratiqués marche et VTT. L’occasion de découvrir une campagne de bocages verdoyants avec des points de vue intéressants, sur la vallée du Sornin, le site de Châteauneuf, les vieux ponts ou encore le chêne tricentenaire classé.