Selon les chiffres dévoilés par la Fédération des vins et spiritueux (FEVS), le bilan 2016 des exportations de vins et spiritueux français se solde, à 11,9 Mrd€ (+1,2 %) par « un nouveau record en valeur » a indiqué Christophe Navarre le président, le 9 février.
Cette hausse repose essentiellement sur les performances des spiritueux qui, avec un chiffre d’affaires de 3,9 Mrd€ (+5,2 %), atteignent leur plus haut historique. Le cognac se distingue plus particulièrement avec un record en volume (+5,5 %) et en valeur (+6,5 %). Après une forte augmentation en 2015, les ventes de vins se stabilisent à 7,9 Mrd€, en raison principalement «
de l’impact de la livre qui a pénalisé nos exportations », a expliqué le président de la FEVS. À noter que la baisse des expéditions de vins tranquilles atteint 13,5 % sur les quatre dernières années, «
confirmant une faible disponibilité de vins français qui pèse sur la compétitivité des entreprises et les performances du secteur à l’international », note encore la Fédération. Avec un solde positif de 10,5 Mrd€, les vins et spiritueux confirment leur seconde place dans la balance commerciale française, derrière l’aéronautique. Globalement, les États-Unis (+8,1 %) et la Chine (+12,7 %) ont été les moteurs de la croissance du marché des vins et spiritueux en 2016. Ils représentent respectivement à eux seuls «
plus de 40 % du total des exportations en valeur et 30 % en volume », selon la FEVS. En revanche, le Royaume-Uni, deuxième destination pour les alcools français, enregistre un recul de 7,6 %. Concernant les perspectives pour 2017, Christophe Navarre a rappelé que la récolte 2016, certes de qualité, «
serait la plus faible depuis trente ans ». Un manque de disponibilité «
qui devrait affecter notre activité export ». Du coup et comme il le fait depuis plusieurs années, il a mis l’accent sur un accroissement de la capacité de production, afin de répondre à la demande. L’export est un bon relais de croissance pour contrer la baisse régulière de la consommation de vins en France qui est passée de 20 à 7 litres par personne et par an, en une bonne cinquantaine d’années, ont rappelé les responsables.
L'agroalimentaire en repli
En 2016, le solde des échanges agroalimentaires français s’établit à 6,1 milliards d’euros, en baisse de 3,1 milliards d’euros par rapport à 2015, rapporte le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 9 février. « Il s’agit du plus faible excédent depuis 2009 (5 milliards d’euros) », commente le ministère. Les exportations reculent de 1,4 milliard d’euros (à 58,7 milliards d’euros), tandis que les importations progressent de 1,7 milliard d’euros (à 52,6 milliards d’euros). Ce recul affecte principalement les produits agricoles bruts (-2,3 milliards d’euros), et « dans une moindre mesure » les produits transformés (-0,8 milliard d’euros). Et « une large part » de la baisse de l’excédent des produits bruts provient de la baisse des exportations de céréales. L’évolution négative de la balance des produits transformés masque quant à elle une progression des ventes de boissons alcoolisées, qui contrebalance le repli des exportations de produits laitiers et de viandes de volailles. Enfin, le ministère note que la réduction de l’excédent est plus marquée avec l’Union Européenne qu’avec les pays tiers.
