Fin des quotas laitiers
Un projet laitier sur le site de Ciel

Publié par Cédric Michelin
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Eleveur laitier à Saint-Loup Géanges, Régis Dumey demandait à l’assemblée de donner son assentiment sur un « éventuel » projet laitier à Ciel, pour évaluer dans un premier temps la faisabilité. Projet qui pourrait prendre place dans l’ancien bâtiment « casserie d’œuf » avec un outil de première transformation du lait.
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En effet, avec la fin des quotas laitier, la filière se prépare à vivre « d’importants bouleversements » de ses marchés et par voie de conséquence, de sa production. « Danone est en train de s’éloigner de nos zones intermédiaires », alertait-il en résumé, évoquant aussi la « sérieuse alerte » de 2012 avec Fromagers de Bourgogne. « Aujourd’hui, Danone attend une proposition de nous sur de cette pré-transformation de lait » pour maintenir la production ici. Ce projet pourrait être basé sur le site de Ciel. Reste que « ce sera aux agriculteurs d’investir », semble avoir fait comprendre Danone. « Les agriculteurs doivent se mouiller, sans corporatisme entre production végétale et animale mais par complémentarité. Il en va de l’avenir de 200 exploitations laitières et presque 1.000 emplois induis », concluait-il. Régis Dumey appelait donc ses confrères à lancer l’expertise nécessaire dans un premier temps et pour cela débloquer 50.000 € pour se faire. Car le projet a besoin de l'accord des pouvoirs publics pour financer l'étude avec le fonds de revitalisation mis en place pour le site Val Ciel. La section laitière de la FDSEA de Saône-et-Loire est prête à soutenir ce projet visant à "pérenniser les débouchés", indique Stéphane Convert, le président. Affaires à suivre donc…


100 vaches et plus en 2020


Selon une étude prospective Institut de l’élevage-Inra-FranceAgriMer, près d'un tiers du cheptel français de vaches laitières (32%) devrait être détenu par des exploitations de plus de 100 vaches laitières en 2020. « La taille des exploitations laitières évolue très rapidement », notent les chercheurs. Les étables de cette taille ne regroupaient que 3% des vaches françaises en 2000, puis 16% en novembre 2013 (jusqu'à 25% dans les zones de polyculture-élevage, 36% en Vendée), réparties dans 5.000 exploitations. « Compte tenu du nombre d'exploitations proches de ce seuil, ce mouvement est sûrement loin d'être achevé », notent les chercheurs. En Allemagne du Nord, ce chiffre atteint déjà 50%. En Bourgogne, en décembre, les livraisons de lait sont en progression de 7%, selon Agreste.