Vaccin contre la FCO
Le temps de la vaccination

La vaccination du cheptel de souche est désormais à l’ordre du jour. C’est la priorité et, même si les éleveurs sont las, la chose est sérieuse. Point de situation par le GDS 71.
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La vaccination des veaux sous les mères (futurs broutards) destinés aux échanges ou à l’exportation s’est achevée avec la mise à l’herbe sans difficultés remontées. Environ 50 % du stock Mérial (destiné aux échanges) était consommé mi-avril. La disponibilité des vaccins en centrale d’achat n’est pas du tout limitée.
- au 12 avril, 1,957 million des doses CZV (= Bluevac) sont encore présentes ;
- 4 millions de doses seront livrées fin avril, puis 2 millions fin mai.
Toutefois, l’agrandissement de la ZR française, ces dernières semaines, devrait accélérer la consommation des doses en stock. La mise à disposition tardive des doses pour la vaccination volontaire du cheptel souche (début avril) n’a pas permis de faire des recommandations pratiques sur la vaccination de cette catégorie. Nous n’avons pas de visibilité sur le rythme de vaccination des troupes ovines dans le département. Il faut privilégier l’utilisation du Bluevac BTV 8 pour la vaccination des "ovins et bovins souches".

Sur la base du volontariat


La vaccination des cheptels souches, ovins et bovins, est volontaire. Ainsi, les éleveurs souhaitant faire vacciner ou vacciner eux-mêmes leurs animaux doivent en faire directement la demande à leur vétérinaire sanitaire, lequel pourra commander les doses. Les doses de vaccins sont fournies gratuitement par l'Etat que ce soit les éleveurs ou les vétérinaires qui vaccinent.
Si une certification est nécessaire, l'acte de vaccination devra être réalisé par le vétérinaire sanitaire et est à la charge de l’éleveur depuis le 1er mars. Les vétérinaires gardent la traçabilité des cheptels pour lesquels ils auront délivré des flacons ou réalisé des vaccinations du troupeau de souche. Les éleveurs doivent enregistrer la vaccination de leurs animaux dans leur registre sanitaire.
1) Vaccination des troupeaux laitiers
Début avril, un nouveau protocole bilatéral franco-espagnol est entré en vigueur, mais les autorités espagnoles comptent toujours fortement sur la vaccination des troupeaux français (réciprocité de conditions imposées aux éleveurs espagnols de ZR) et notamment pour les animaux de moins de 70 jours. Après le 30 juin, les autorités espagnoles pourront revendiquer les mouvements des veaux de moins de 70 jours, uniquement s’ils proviennent de troupeaux vaccinés. "Veaux nés de mères vaccinées et issus d’un troupeau vacciné" (= double certification). La notion de troupeau vacciné signifie, dans les faits, tous les animaux en âge d’être vaccinés, c'est-à-dire tous les animaux âgés de plus de 3 mois.
Dans cette perspective, les éleveurs laitiers doivent faire vacciner leur troupeau en vue de faciliter la commercialisation de leurs veaux à destination de l’Espagne après le 1er juillet, sachant qu’environ 35 à 45 % des veaux laitiers du département partiraient sur l’Espagne.
Rappel : point de l’accord franco espagnol pour les animaux de moins de 70 jours
Mouvement des bovins de moins de 70 jours : les mouvements de bovins, d’ovins et de caprins de moins de 70 jours en provenance des zones réglementées françaises sont autorisés si :
- les animaux sont nés de mères vaccinées contre le sérotype 8 ET issus d’un troupeau vacciné (et sous réserve qu’un programme de surveillance virologique mensuel soit mis en place dans la zone réglementée). Cette clause ne sera appliquée que lorsque les conditions de vaccination permettront de répondre à cette exigence ;
- ou les animaux ont été protégés des attaques de vecteurs avant leur expédition pendant une période d’au moins 14 jours ET ont été soumis au moins 14 jours après le commencement de la protection contre les vecteurs à une analyse PCR dont le résultat s’est révélé négatif La vaccination des troupeaux ne pouvant être effective avant le second semestre, l'Etat continuera de prendre en charge les analyses PCR individuelles pour les veaux de moins de 70 jours jusqu'au 30 juin 2016.
2) Vaccination des troupeaux allaitants
Depuis le 11 avril, la vaccination - elle aussi volontaire - du troupeau de souche allaitant est possible, mais cela arrive bien trop tard et c’est pour cette raison qu’il a été très difficile d’échafauder et proposer une stratégie de vaccination compte tenu de ce facteur limitant. Pour les allaitants, la vaccination du troupeau n’est pas une condition d’échange vers les pays européens ; elle a surtout un objectif de protection sanitaire.
Par principe de précaution, le GDS recommanda de vacciner au moins un mois avant la mise à la reproduction et après le 3e mois de gestation, pour éviter toute éventuelle responsabilité du vaccin en cas de problème d’infertilité.
Si le virus n’a pas perdu ses caractères de virulence, nous devrions voir apparaître des symptômes cliniques dès le début de cet été. L’enquête hivernale montre que la séroprévalence en France se situe entre 15 et 20 % (maximum 35 % dans un département du Massif central). Ce sont les bovins plus âgés qui sont très majoritairement séropositifs. Cette couverture immunitaire est très insuffisante pour obtenir un effet de protection.
3) Vaccination des troupes ovines
La vaccination des troupes ovines est pleinement justifiée au regard des forts risques d’apparition de la maladie au début de l’été. Dans l’ensemble, la grande majorité des brebis en lutte de printemps ont été vaccinées en février ou mars. Pour les agnelages de février à avril, c’est le moment de vacciner, si ce n’est pas encore fait.
Vous pouvez passer commande de vos doses pour le troupeau de souche directement auprès de votre vétérinaire qui pourra commander les doses auprès de sa centrale sans autre formalité.