Crise agricole
50 % des agriculteurs ont gagné moins de 350 €/mois en 2016.

Si en 2015, 30 % des agriculteurs avaient gagné moins de 350 € par mois, cette proportion devrait monter à 50 % pour les revenus 2016, estime la MSA. La crise est là.

 

50 % des agriculteurs ont gagné moins de 350 €/mois en 2016.

Entre 2013 et 2015, les revenus moyens des 1,2 million de professionnels agricoles ont diminué en moyenne de -31 %, passant de 14.000 € à 9.770 €, a alerté la MSA le 22 juin, suite à son assemblée générale. Et l’organisme craint qu’en 2016, 50 % des agriculteurs n’aient pas dégagé plus de 350 € par mois, alors qu’ils étaient déjà 30 % dans cette situation en 2015…

Si les chiffres pour l’année dernière ne sont pas encore définitifs, les déclarations de revenus 2016 venant tout juste d’être faites, la MSA note en effet un niveau élevé des demandes de primes d’activité : contre 153.000 dépôts de demande en juin 2016, elle en dénombre 254.000 au 2 juin 2017. Par ailleurs, 26.170 foyers agricoles bénéficient du RSA Socle (54.110 personnes couvertes).

Il faut dire que la succession de crises - climatiques, économiques, sanitaires - a conduit à « des baisses de chiffres d’affaires de 400 à 500 € par hectare pour un exploitant en polyculture-élevage », précise Pascal Cormery, président de la MSA, une situation générale qui conduit pour lui à « une crise morale de la production ». Une crise sans précédent et qui impose une réaction sans précédent…

Des outils à mobiliser

Pour y faire face, la MSA a procédé à des allègements de charges sociales (à hauteur de 560 millions d’€) et a obtenu le maintien de l’enveloppe annuelle de 30 millions d’€ destinée à des prises en charge de cotisations, dans le cadre de sa nouvelle convention d’objectif et de gestion 2016-2020, signée en octobre 2016 avec le ministère de l’agriculture.

Sur le plan humain, les caisses ont également déployé plusieurs dispositifs. Ainsi, l’aide au répit, qui permet aux exploitants en situation de "burn-out" de se faire remplacer pendant 7 à 10 jours, a déjà bénéficié à six cents personnes en 2016 et plus de mille exploitants supplémentaires pourraient y avoir droit en 2017. Par ailleurs, en 2016, 140 sessions des Ateliers de l’inclusion (accompagnement social sur des thèmes variés comme la confiance en soi) ont bénéficié à plus de mille adhérents.

La MSA a également mis en place le site Pass’agri qui regroupe toutes les aides et tous les dispositifs d’accompagnement auxquels les agriculteurs peuvent prétendre. A noter que le service AgriEcoute est davantage sollicité : de 100 appels par mois en 2015, il est passé à 300 appels par mois en 2016…

 

50 % des agriculteurs ont gagné moins de 350 €/mois en 2016.

Entre 2013 et 2015, les revenus moyens des 1,2 million de professionnels agricoles ont diminué en moyenne de -31 %, passant de 14.000 € à 9.770 €, a alerté la MSA le 22 juin, suite à son assemblée générale. Et l’organisme craint qu’en 2016, 50 % des agriculteurs n’aient pas dégagé plus de 350 € par mois, alors qu’ils étaient déjà 30 % dans cette situation en 2015…

Si les chiffres pour l’année dernière ne sont pas encore définitifs, les déclarations de revenus 2016 venant tout juste d’être faites, la MSA note en effet un niveau élevé des demandes de primes d’activité : contre 153.000 dépôts de demande en juin 2016, elle en dénombre 254.000 au 2 juin 2017. Par ailleurs, 26.170 foyers agricoles bénéficient du RSA Socle (54.110 personnes couvertes).

Il faut dire que la succession de crises - climatiques, économiques, sanitaires - a conduit à « des baisses de chiffres d’affaires de 400 à 500 € par hectare pour un exploitant en polyculture-élevage », précise Pascal Cormery, président de la MSA, une situation générale qui conduit pour lui à « une crise morale de la production ». Une crise sans précédent et qui impose une réaction sans précédent…

Des outils à mobiliser

Pour y faire face, la MSA a procédé à des allègements de charges sociales (à hauteur de 560 millions d’€) et a obtenu le maintien de l’enveloppe annuelle de 30 millions d’€ destinée à des prises en charge de cotisations, dans le cadre de sa nouvelle convention d’objectif et de gestion 2016-2020, signée en octobre 2016 avec le ministère de l’agriculture.

Sur le plan humain, les caisses ont également déployé plusieurs dispositifs. Ainsi, l’aide au répit, qui permet aux exploitants en situation de "burn-out" de se faire remplacer pendant 7 à 10 jours, a déjà bénéficié à six cents personnes en 2016 et plus de mille exploitants supplémentaires pourraient y avoir droit en 2017. Par ailleurs, en 2016, 140 sessions des Ateliers de l’inclusion (accompagnement social sur des thèmes variés comme la confiance en soi) ont bénéficié à plus de mille adhérents.

La MSA a également mis en place le site Pass’agri qui regroupe toutes les aides et tous les dispositifs d’accompagnement auxquels les agriculteurs peuvent prétendre. A noter que le service AgriEcoute est davantage sollicité : de 100 appels par mois en 2015, il est passé à 300 appels par mois en 2016…

 

50 % des agriculteurs ont gagné moins de 350 €/mois en 2016.

Entre 2013 et 2015, les revenus moyens des 1,2 million de professionnels agricoles ont diminué en moyenne de -31 %, passant de 14.000 € à 9.770 €, a alerté la MSA le 22 juin, suite à son assemblée générale. Et l’organisme craint qu’en 2016, 50 % des agriculteurs n’aient pas dégagé plus de 350 € par mois, alors qu’ils étaient déjà 30 % dans cette situation en 2015…

Si les chiffres pour l’année dernière ne sont pas encore définitifs, les déclarations de revenus 2016 venant tout juste d’être faites, la MSA note en effet un niveau élevé des demandes de primes d’activité : contre 153.000 dépôts de demande en juin 2016, elle en dénombre 254.000 au 2 juin 2017. Par ailleurs, 26.170 foyers agricoles bénéficient du RSA Socle (54.110 personnes couvertes).

Il faut dire que la succession de crises - climatiques, économiques, sanitaires - a conduit à « des baisses de chiffres d’affaires de 400 à 500 € par hectare pour un exploitant en polyculture-élevage », précise Pascal Cormery, président de la MSA, une situation générale qui conduit pour lui à « une crise morale de la production ». Une crise sans précédent et qui impose une réaction sans précédent…

Des outils à mobiliser

Pour y faire face, la MSA a procédé à des allègements de charges sociales (à hauteur de 560 millions d’€) et a obtenu le maintien de l’enveloppe annuelle de 30 millions d’€ destinée à des prises en charge de cotisations, dans le cadre de sa nouvelle convention d’objectif et de gestion 2016-2020, signée en octobre 2016 avec le ministère de l’agriculture.

Sur le plan humain, les caisses ont également déployé plusieurs dispositifs. Ainsi, l’aide au répit, qui permet aux exploitants en situation de "burn-out" de se faire remplacer pendant 7 à 10 jours, a déjà bénéficié à six cents personnes en 2016 et plus de mille exploitants supplémentaires pourraient y avoir droit en 2017. Par ailleurs, en 2016, 140 sessions des Ateliers de l’inclusion (accompagnement social sur des thèmes variés comme la confiance en soi) ont bénéficié à plus de mille adhérents.

La MSA a également mis en place le site Pass’agri qui regroupe toutes les aides et tous les dispositifs d’accompagnement auxquels les agriculteurs peuvent prétendre. A noter que le service AgriEcoute est davantage sollicité : de 100 appels par mois en 2015, il est passé à 300 appels par mois en 2016…