Volailles fermières du Charolais
Calme et sérénité

Tous les voyants sont au vert pour le Syndicat des Volailles fermières du Charolais. Avec, comme seul bémol, un manque de production pour répondre aux demandes de l’abattoir Ronsard.
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Calme et sérénité étaient de mise le 21 avril à Charolles pour l’assemblée générale du Syndicat des Volailles fermières du Charolais. Malgré quelques épisodes difficiles liés, notamment, à l’Influenza aviaire. « Nous avons dû nous engager à former à la biosécurité des éleveurs des deux syndicats, par petits groupes de quinze personnes minimum et ce, avant fin juin 2017. » Cinq sessions ont déjà eu lieu le 18 novembre, le 13 janvier, le 28 février, le 31 mars et le 14 avril, tantôt à Charolles, à Chalon mais aussi à Pouilly-en-Auxois. Deux autres sont prévues, probablement à Charolles, les 16 mai et 9 juin. « A l’issue de ces sept sessions, les 111 éleveurs devraient tous être formés. C’était un gros challenge ». A partir de juin, se mettra en place une nouvelle étape de ces nouvelles mesures. En l’occurrence l’autocontrôle du plan de biosécurité. « Cela consistera à effectuer, une fois par an et par bâtiment, huit boites de contact pour la recherche de streptocoques fécaux. Les prélèvements devant être réalisés dans 24 à 48 heures après désinfection et acheminés sans délai au laboratoire, cette nouvelle contrainte obligera les techniciens à des visites supplémentaires et à une organisation rigoureuse et sans doute très contraignante en lien avec les éleveurs ».

Nouveaux bâtiments


La construction de nouveaux poulaillers reste la priorité du syndicat pour pouvoir répondre à la demande croissante de planning de l’abattoir Ronsard. Cela s’est traduit par le besoin de trois nouveaux bâtiments par an sur cinq ans, soit quinze bâtiments au total. Six bâtiments neufs sont entrés au planning depuis début 2015. Sur la même période, deux bâtiments se sont arrêtés. Dix-huit bâtiments vont rentrer cette année ou début 2018. Cela représente un total de vingt-quatre bâtiments, mais neuf d’entre eux sont en communs avec les volailles fermières de Bourgogne (avec un financement à hauteur de 16 % pour les volailles du Charolais), ce qui ne représente en fait que 1,4 bâtiments pour le seul syndicat des volailles fermières du Charolais au lieu de neuf. Au final, cela représente dix-sept bâtiments exclusivement "Charolais" et neuf bâtiments communs avec le syndicat des volailles fermières de Bourgogne.
Du côté des plannings, les mises en place représentent 25.193 volailles supplémentaires par rapport à 2015, soit 473.916 poulets noirs en 2016 contre 448.723 en 2015. A noter que les mises en place évoluent à la hausse d’année en année depuis 2012 Pour ce qui est de 2017, le syndicat n’a pas réussi à répondre intégralement à la demande de l’abattoir avec un "déficit" de 3.200 poulets. « Malheureusement, il n’a pas été possible de basculer un éleveur du Bourgogne, aucun ne pouvant faire du Charolais sur cette période, et les éleveurs Charolais étaient juste à quinze semaines de rotation. Pour les mises en place du second trimestre 2017, nous serons un peu juste également. Il manque 3.000 poussins sur les semaines 19 et 20. Plus les incertitudes sur les semaines 21 à 27 en fonction des mises place de festifs au Bourgogne. Les demandes de planning ont fortement augmenté sur cette période, mais les bâtiments qui vont y rentrer d’ici à fin juin sont tous communs Bourgogne-Charolais. Les mises en place du troisième trimestre devraient se faire sans souci. Les besoins du quatrième trimestre ne sont pas encore connus, mais c’est toujours sur cette période que nous avons du mal à répondre à la demande de l’abattoir. Avec, l’an passé, 7.600 poulets en moins par rapport à la demande ».

Marche en avant


A l’occasion de son rapport moral, le président Jean-Jacques Minjollet a manifesté son soulagement. Déjà d’être sorti de la crise de l'Influenza aviaire. « Un épisode sans précédent, une crise gérée plus ou moins bien par les services de l’Etat ». Cela a bien évidemment eu des répercussions sur toutes les productions avicoles. Mais ce fut sans doute un mal pour un bien car cela a poussé à une plus grande rigueur pour les livraisons d’aliments et de poussins ainsi que pour les enlèvements tout en entraînant des formations sur le biosécurité pour les éleveurs.
Même s’il se félicite de l’évolution des plannings, le président évoque un bémol : la lenteur des demandes de la part des éleveurs pour des nouvelles constructions. L’autre regret, pour 2017, prend la forme d’un manque de production par rapport à la demande de l'abattoir partenaire, « la majeure partie des nouveaux bâtiments n’entrant en production qu’en fin d’année, voire début 2018. Mais la machine est en marche et rien, je l’espère, ne saura l’arrêter. Bien au contraire, il faut surfer sur cette vague de dynamisme pour essayer d’étoffer notre gamme du Charolais. Mon vœu le plus cher, et notre abattoir le connaît bien, c’est une diversification de nos produits Label ; je dis bien diversification et non éparpillement ; travaillant avec les deux syndicats de production, je comprends sa difficulté à multiplier les produits mais tout au moins, pourrions-nous essayer la production d’une autre volailles, régulière ou festive. » Un bon moyen de motiver les éleveurs et d’augmenter la notoriété des Volailles fermières du Charolais.