Depuis avril 2016
Gare à la propreté des bovins

Depuis avril dernier, la saisie des bovins "très sales" en abattoir est effective. Détails et précisions par Interbev.
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Lors de l’abattage, la présence de souillures incrustées dans le cuir des animaux d’élevage augmente la probabilité de contamination des carcasses. Pour assurer la sécurité sanitaire de la viande, la réglementation européenne exige que les animaux introduits à l’abattoir soient propres. Ainsi, la DGAl a-t-elle diffusé, en juin 2015*, une instruction technique qui renforce l’encadrement de la gestion des animaux sales à l’abattoir. Dans celle-ci, l’administration indique que les bovins classés "très sales" en termes de salissures sèches risquent d’être saisis et euthanasiés à leur arrivée à l’abattoir. Cette procédure est effective depuis le 31 mars 2016.
Dès lors, il incombe - à l’ensemble de la filière - de prendre les mesures nécessaires concernant la propreté des bovins à l’abattoir pour garantir aux consommateurs la sécurité sanitaire des viandes et éviter des pertes économiques importantes.
En contrepartie de cette nouvelle mesure, les abattoirs ne peuvent plus appeler la pénalité de 100 € auprès des apporteurs d’animaux.

Lourdes conséquences financières


D’après les dispositions de l’accord interprofessionnel, plusieurs pertes financières sont à prévoir pour les maillons de la filière. L’accord prévoit en effet :
- une pénalité pour la présentation d’un animal classé "très sale" à l’abattoir ;
- le remboursement des frais d’euthanasie de l’animal ;
- la perte de l’animal, en cas de saisie sur pied.
De ce fait, la propreté des bovins est l’affaire de tous !
En 2014, moins de 700 bovins ont été classés "très sales" à leur arrivée à l’abattoir. Le traitement de ces animaux a un coût important qui pénalise l’ensemble de la filière, laquelle doit se mobiliser pour réduire très rapidement ce chiffre et, dans la mesure du possible, le ramener à zéro, ce que les conséquences des pénalités devraient inciter. Tous les opérateurs amont de la filière sont acteurs de la propreté des bovins, depuis l’éleveur jusqu’à l’apporteur à l’abattoir, en passant par le négociant, le centre de rassemblement et les organisations de producteurs.
Chacun a un rôle à jouer :
- les éleveurs, dans leur travail au quotidien, par le paillage des zones de couchage, l’aménagement des bâtiments, le choix des zones d’affouragement et d’abreuvement… Avant l’envoi de l’animal à l’abattoir, il est aussi important de procéder à son nettoyage si cela est nécessaire ;
- les négociants et les organisations de producteurs, en veillant à la propreté des animaux en centre d’allotement et en refusant d’acheter ou de prendre en charge les bovins "très sales".

* Instruction technique DGAL/SDSSA/2015-520 du 12 juin 2015, relative à la gestion des bovins sales à l’abattoir.






Pour plus d'informations, vous pouvez contacter Interbev Bourgogne :
- Adresse postale : 1 rue des Coulots, 21110 Bretenière ;
- Tél. : 03.80.48.43.21 ;
- Fax : 03.80.48.43.43 ;
- Portable : 06.87.96.23.94 ;
- Courriel : interbev.bourgogne@interbevbourgogne.fr




La gestion des bovins "très sales"


Depuis le 31 mars 2016, les mesures de gestion de ces bovins classés D sont plus strictes. Lors de l’inspection ante mortem, si le vétérinaire officiel atteste le classement du bovin "très sale" proposé par le professionnel d’abattage, l’abattoir a pour obligation de suivre la procédure suivante.
• L’animal est consigné sur pied pendant une période maximale de 48 heures. Ce délai donne la possibilité à son propriétaire ou à son détenteur d’effectuer les opérations de nettoyage nécessaires à l’autorisation de l’abattage.
• Si le bovin a fait l’objet d’un nettoyage suffisant, alors il est abattu sous conditions prévues par l’abattoir.
• Si le bovin n’a fait l’objet d’aucun nettoyage, il est "saisi sur pied", c’est-à-dire euthanasié.