Saint-Julien-de-Jonzy
Se marier pour grandir

Née de l’union de Saint-Julien-de-Cray et de Jonzy, Saint-Julien-de-Jonzy est riche d’une histoire doublement millénaire.
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L’origine des hameaux de Saint-Julien-de-Cray et de Jonzy se perd dans la nuit des temps. Les populations vivaient d’élevage, de cultures vivrières et de l’exploitation du bois. L’époque gauloise puis gallo-romaine - quelques pièces de monnaie d’époque augustéenne furent découvertes à Jonzy - virent se développer deux petites bourgades. Au Moyen-Âge, ces villages furent soumis à l’autorité et à la justice des seigneurs de Vichy-Chamron et des barons de Semur. Vers l’an mille, les ducs de Bourgogne annexèrent la baronnie de ces derniers. Au XIIe siècle, la paroisse de Saint-Julien-de-Cray, aidée par les donations de seigneurs locaux, élevait sur un lieu de culte, païen puis chrétien, une église de modeste dimension dont le clocher et le tympan faisaient toutefois preuve du plus grand art. Jonzy construisit, à son tour, sur un tertre très ancien dominant une vue immense, une très petite église. Des colonnes peintes de vives couleurs en ornaient le chœur et la fresque du XIXe actuellement visible cache probablement des peintures plus anciennes. Ces villages semblent avoir été épargnés par les guerres, les grandes invasions et les attaques.

Fusion en 1860


A l’époque révolutionnaire, un habitant de Jonzy exprima le souhait de transformer l’église en bâtiment agricole. Philibert Beauchamp, soucieux de lui conserver son caractère sacré, la racheta et la transforma en chapelle domestique et en lieu d’inhumation familial. La tourmente passée, les habitants de Jonzy prirent conscience qu’ils n’avaient plus d’église paroissiale et qu’il leur fallait désormais se rendre à Saint-Julien-de-Cray pour assister aux offices, se marier, faire baptiser leurs enfants et enterrer leurs morts. Dans les années 1810, ils optèrent pour une installation à Saint-Julien-de-Cray. Dans la première moitié du XIXe siècle, il a été nécessaire de procéder à l’agrandissement de l’église pour laquelle il convenait de consolider les assises et de collecter les sommes nécessaires, à l’ouverture d’une école car il devenait impératif d’instruire davantage les enfants de ces villages et à l’aménagement d’une route vers Marcigny. Vers 1860, il fut procédé à la réunion des deux communes. Cela n’alla pas sans d’interminables discussions. Finalement, la fusion des deux communes eu lieu le 19 août 1860. Un notaire ouvrit son étude et de nouveaux commerces virent le jour : boulangerie, épiceries, culottière, coiffeur dénommé "le perruquet" (dont l’épouse était la perruquette), modiste et autres petites boutiques. Alors que la vigne était une source importante de revenus, l’épidémie de phylloxera fut un désastre.