Davayé
De lavoir en lavoir

Connue pour son lycée agricole et viticole, la commune de Davayé dispose également de nombreux atouts patrimoniaux à l’image de ses sept lavoirs, mais pas seulement.
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Sur les rives de la Denante et de la petite Grosne, juste au pied de la roche de Solutré et de sa sœur Vergisson, le village de Davayé offre un panorama au charme d’aquarelle. Le promeneur a tout loisir de découvrir un paysage inondé par la vigne et les murets de pierres sèches ainsi qu’un riche patrimoine.
C’est au XIIIe siècle, et plus certainement au XIVe, que le château de Rossan devint le centre de la châtellenie royale de Davayé, laquelle regroupait alors les paroisses de Charnay, Saint-Léger et Vergisson. En 1522, cette châtellenie devint possession de Hector de Primbois, seigneur d’Escole. Un nouvel engagement la mit en 1547 entre les mains de Jean de Mouton, puis elle rentra dans le domaine royal de 1555 à 1595. Elle fut alors adjugée à Jean Chandon, premier président à la Cour des aides de Paris. En 1642, Jean de Macet l’acquit des créanciers du dernier des Chandon, Hugues, chanoine de Mâcon, qui avait entrepris de rebâtir le château. En 1713, elle fut cédée à Pierre Desvignes, maire de Mâcon. Les descendants en furent propriétaires jusqu’en 1880. Le château doit aux Desvignes sa façade sud, son escalier et son décor intérieur, en particulier les boiseries du salon.

Sept lavoirs à voir


Davayé dispose d’un grand nombre de lavoirs qui méritent à eux seuls la visite. Situé en bordure d’un hameau, celui de Chaponière fut construit en 1877 avant d’être modifié. Il est connu pour avoir été au Xe siècle le berceau historique du village. En levant les yeux, il est possible d’admirer le clocher de l’église bâti au XIIe siècle et surélevé quelques siècles plus tard. Le lavoir de Varanjoux puise son nom dans la Gaule. Il fut bâti en 1871 et occupe sur la place une position en retrait qui ajoute la modestie à l’élégance de sa construction. Jusque dans les années 1950, la place entourée de boutiques fut un véritable centre commercial. Alors que le lavoir de Coland, très rustique, rappelle l’inconfort dans lequel nos grands-mères lavaient le linge, celui de la Belouze, situé à l’ombre d’un chêne plus que centenaire, est aménagé sur la rivière. Il ne faut pas oublier le lavoir de Durandis qui servit surtout d’abreuvoir, offrant un point de vue intéressant sur le château. Pour sa part, le lavoir des Plantés est installé dans un écrin de verdure pendant que celui de Chevigne a gardé tous ses éléments d’origine. De cet endroit, il est possible d’apercevoir les toits d’un prieuré dépendant de Cluny, fondé au Xe siècle, transformé au XVIIIe et devenu demeure privée après la Révolution.