Lycée viticole de Davayé
Apprendre en jouant à plaider

Publié par Cédric Michelin
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Grande première au lycée viticole de Davayé vendredi dernier. Durant toute une journée, les élèves de BTS ont participé à un concours de plaidoiries, devant leurs camarades, leurs professeurs mais également des élus et deux avocats au barreau de Mâcon. Attitude, prestance, argumentaires, rythme… tout était jugé. Un exercice délicat mais formateur pour leur future vie professionnelle.
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Non, ils ne se destinent pas à des carrières d'avocats, quand bien même ! Leurs professeures Sandra Landemaine (ESC) et Béatrice Dubost (Economie) ont proposé à leurs étudiants en 1ère année de BTS technico-commercial et viticulture-oenologie de se prêter à un jeu de plaidoiries.

Le matin, individuellement, 27 candidats ont passé des épreuves de sélection. Six ont été retenus pour la grande finale de l'après-midi, finale jugée par un jury de professionnels du verbe, à savoir deux avocats, Catherine N'Diaye et Dominique Many, ainsi que deux hommes politiques, Stéphane Guiguet, vice-président du Conseil régional, et Jérôme Durain, sénateur. Robert Martin, président du conseil d'administration du lycée, s'est joint au jury. Maîtres N’Diaye et Many citaient ainsi Henri Leclerc et Nelson Mandela pour féliciter tous les participants : « La plaidoirie, faite d’art et de technique est une œuvre singulière et originale mais aussi éphémère » ; « Je ne perds jamais. Sois je gagne, soit j’apprends ».

« Ce concours est l'aboutissement d'un semestre de travail en cours d'éducation socio-culturelle » confiait Sandra Landemaine quelques minutes avant l'entrée en scène des finalistes. « C'est un vrai défi pour ces étudiants qui n'ont pas vocation à plaider dans leur futur métier. Mais cela apprend la maîtrise de soi et la maîtrise de l'argumentation. Ce concours était sur le thème du jeu, thème aussi des épreuves du BTS l'année prochaine. C'est un excellent exercice, très formateur. Maître N'Diaye m'avait soumis l'idée d'organiser un tel concours. C'est une réussite. Les jeunes se sont impliqués complètement ».

Les six finalistes se sont mesurés dans l'art oratoire après 1h30 de préparation sur un sujet qu'ils ne connaissaient pas à l'avance, toujours autour du thème du jeu.

Mathieu et François ont défendu successivement le contre et le pour sur le sujet : "Tricher ne sert à rien" ; Victoire et Marine ont défendu le pour et le contre sur le sujet : "la vie collective est un jeu" ; Mathieu et Camille ont défendu le contre et le pour sur le sujet : "les jeux interdits".

Mathieu Jambon et François Convert ont remporté la finale. « L'un nous a séduits, l'autre nous a convaincus » indiquait subtilement Maître N'Diaye au moment du délibéré.

Ils ont gagné un abonnement à une revue et deux places de cinéma. Le sénateur Jérôme Durain les recevra au Sénat dans quelques semaines.

Chapeau bas à ces jeunes qui ont montré des talents et une créativité surprenants, des qualités saluées par tous.