Charolais de Bourgogne
La marque laissera place à l’IGP

La dernière étape avant la reconnaissance de l’Indication géographique protégée "Charolais de Bourgogne" est la procédure européenne d’opposition, en cours depuis ce début d’année. Les acteurs de la filière réunis au sein de la marque sont dans l’attente d’une issue positive.
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Dans quelques mois, la plus grande zone en Identification géographique protégée (IGP) de France en viande bovine devrait naître avec la reconnaissance en IGP de "Charolais de Bourgogne". C’est en tous cas ce qu’espèrent les 1.500 éleveurs concernés par la marque, ainsi que les groupements de producteurs, les abatteurs-grossistes, les transformateurs mais aussi les distributeurs qui travaillent à ce projet depuis 2005 maintenant.
L’enjeu principal ? « Différencier la viande bovine issue d’animaux charolais de la viande issue du cheptel laitier et celle d’importation. Et bien sûr la valorisation qui doit aller avec : la plus-value pour les éleveurs est de l’ordre de 15 centimes/kg de carcasse », explique Régis Taupin, président de Charolais de Bourgogne. Pour l’heure, les volumes sont encore faibles avec 467 tonnes de produits carnés vendus, bon an, mal an, sous la marque en grandes surfaces, en restauration collective et dans les boucheries partenaires.
Le potentiel de la zone concernée par l’IGP s’élève à 700.000 hectares d’herbe et 400.000 vaches charolaises. Font partie de la zone les communes ayant une surface en herbe supérieure à 70 % et dont, en termes de chargement, 80 % des vaches allaitantes sont charolaises. Sont ainsi concernés 25 % du territoire de l’Yonne, 35 % de celui de la Côte-d’Or, quasiment toute la Nièvre et la Saône-et-Loire, en plus de quelques communes limitrophes ayant les même critères géographiques et situés dans le Rhône, la Loire et le Cher.
« Dès lors que l’IGP sera reconnue, la marque n’aura plus lieu d’exister. De notre côté, la transition devrait être fluide car nous avons déjà une organisation et un fonctionnement opérationnels, actuellement avec la marque, entre les différents acteurs locaux de la filière », précise Régis Taupin