Tendance commerciale semaine 05-2017
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Le niveau de la consommation reste un sujet très préoccupant, malgré les efforts des éleveurs qui cherchent à contrer la désinformation sur les pratiques d’élevage. Mais, face à une image dégradée par des émissions télévisées de plus en plus orientées –pour ne pas dire avec partie pris– vers les régimes végétariens et végétaliens, les viandes rouges peinent à trouver une place dans le panier de la ménagère. Les modes de consommation donnent de plus en plus de part de marché aux viandes transformées au détriment de la consommation de steak. Les stocks de pièces arrière sont importants dans les abattoirs.
Sur les marchés, l’ambiance est calme avec des abatteurs sans grand besoin dans la cheville traditionnelle. Le commerce est très calme dans la viande de qualité bouchère, même si la modestie de l’offre permet de maintenir les prix dans les aubracs, les blondes d’Aquitaine, les limousines ou les charolaises bien conformées. La commercialisation reste en revanche assez régulière pour les génisses et vaches de choix secondaire avec des tarifs qui se maintiennent sans trop de difficulté. Cette tendance ne devrait pas s’arranger à la veille des vacances d’hiver. La demande tend à se tasser dans les animaux de race à viande, alors qu’une partie de la clientèle de classe moyenne ne fréquentera plus dans les magasins, mais sera sur les stations de ski.
Sur les marchés, le commerce est calme dans la cheville traditionnelle, touchée par le recul de la consommation. La viande de qualité bouchère ne se maintient que par une offre mesurée. Les tarifs sont stables dans les bonnes charolaises. La commercialisation reste en revanche assez régulière pour les génisses et vaches de choix secondaire avec des tarifs qui se maintiennent sans trop de difficulté. En réformes laitières, l’équilibre Offre/Demande permet une stabilité des prix malgré la proximité des vacances d’hiver. En jeunes bovins, les tarifs se maintiennent pour les jeunes bovins consommés sur le territoire. La demande à l’export reste peu soutenue.

Bovins d’embouche et d’élevage

Le climat commercial est assez favorable avec des engraisseurs et des herbagers qui sont à l’achat pour la préparation de la saison d’herbage. La vente reste régulière avec des tarifs qui se stabilisent au niveau de la valeur viande dans les charolaises lourdes. La demande reste prudente et sélective dans les blondes d’Aquitaine face à une saturation de marché dans la viande. Quant aux laitières et aux races mixtes à herbager, elles sont recherchées, car la faiblesse des prix pratiqués dans la viande dans les animaux de type 2 ou 1 d’engraissement fait que les tarifs dans le maigre restent raisonnables pour une évolution tarifaire qui est plus facile à lire pour les prochains mois.

Broutards
La dynamique commerciale engendrée par la demande export dans les bons mâles charolais, limousins ou croisés vaccinés continue de doper les ventes avec des tarifs toujours en progression. Le commerce demeure régulier dans les bons mâles plus recherchés pour la repousse. Les engraisseurs spécialisés se tournent plus vers des animaux non-vaccinés, dont les tarifs sont plus abordables. La commercialisation est normale dans les sujets exportés vers l’Espagne, mais les difficultés perdurent dans la mauvaise marchandise maigreuse. Dans les femelles, la vente est normale dans la bonne marchandise lourde et vaccinée, mais le placement reste très calme pour les légères vers l’Espagne.

Veaux d’élevage et d’engraissement
La réduction de l’offre contraint les intégrateurs à revoir leurs tarifs à la hausse avec une demande dans les bons veaux qui tire le marché. Cela devrait inciter les éleveurs à les faire grossir. La tendance est haussière pour l’ensemble des veaux holsteins, abondances ou montbéliards de poids et qualité convenable. Les veaux légers restent délaissés, car ils engendrent trop de mortalité dans les élevages. Dans les croisés laitiers, la commercialisation est un peu plus régulière dans les sujets viandés, mais le tri reste marqué dans les sujets ordinaires Dans les bons veaux de qualité destinés aux labels, la demande est en repli pour les sorties d’été et les intégrateurs cherchent également à compenser la hausse des coûts de production engendrée par la hausse du prix de la poudre de lait. Les tarifs plafonnent sérieusement dans les sujets de conformation supérieure. Les tarifs se maintiennent dans les bons mâles plus légers élevés au lait entier, car les sorties sont encore pour la mi-mai.

Ovins

Le commerce ovin souffre d’un manque flagrant de consommation, avec des abatteurs qui peinent à écouler le peu de marchandise disponible sur le marché intérieur. La concurrence de l’import est forte et sérieusement impactée par la faiblesse de la Livre sterling, conséquence du Brexit. Le commerce est calme sur les marchés avec des tarifs juste maintenus dans les laitons, mais qui se dégradent dans les agneaux gris. En brebis, les sorties sont plus étoffées ce qui permet aux acheteurs de peser sur les prix.

Porcs

L’activité reste favorisée par la bonne tenue de l’export, alors que la demande intérieure se tasse légèrement après les promotions de janvier. L’offre est en repli, ce qui permet de tenir le prix avec une hausse de +0,015 € à 1,340 € du kilogramme sur le Marché du porc breton.