Vins du Beaujolais
Le Beaujolais remonte la pente
Publié par Cédric Michelin
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L’interprofession du vignoble de Beaujolais note un
début de reprise de la commercialisation sur le marché
intérieur et à l’export, notamment au Royaume-Uni et au Japon. Ces
signes sont « encourageants » pour l’avenir, selon Inter Beaujolais,
d’autant plus que certains segments spécifiques, comme les beaujolais
blancs et le beaujolais nouveau en Grande-Bretagne, sont en forte
hausse.
Des signaux positifs s’allument enfin pour la commercialisation du beaujolais. Les volumes d’AOP du beaujolais vendus en grandes et moyennes surfaces (GMS) sont passés de 117.650 hectolitres sur la période mars 2014 - février 2015 à 121.260 hectolitres sur la période mars 2015 - février 2016.
Reprise en GMS
La part de marché du beaujolais est passée de 2,3 % en 2014 à 2,4 % en 2015, selon Jean Bourjade, délégué général d’Inter Beaujolais. Cette information provient des panels de distribution mis à disposition des professionnels par le Cniv, le Comité national des interprofessions viticoles.
Cette augmentation de la part globale de marché des vins du beaujolais recouvre des taux de croissance différents : les ventes de rouges ont augmenté de 2,6 % en volumes, et de 1,1 % en valeur en GMS, les ventes de crus du beaujolais ont progressé de 2,2 % en volumes et de 5,2 % en valeur, les ventes de beaujolais blancs ont grimpé de 45,6 %. Dans ce dernier cas, il s’agit certes de petits volumes, concède Jean Bourjade, le beaujolais étant surtout un vignoble de vins rouges.
Les foires aux vins, ces temps forts des ventes de vins, ont laissé apparaître les nouveaux ressorts du vignoble. En hypermarchés, +10,3 % en volume, mieux que le reste des AOP françaises (+2,6 %), toujours d’après les panels. Les foires aux vins en supermarchés ont dégagé une progression de 4,6 % en volume, contre 3,8 % pour le reste des AOP françaises.
Engouement pour le beaujolais Nouveau au Royaume-Uni
L’export représente une part significative du débouché du vignoble : 40 %. Le « top 5 » des principaux pays sont le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Japon, la Belgique, indique Jean Bourjade. Les ventes de beaujolais nouveau ont bondi de 93,6 % au Royaume-Uni. Il est vrai que le beaujolais nouveau ne représente qu’un tiers des volumes du Beaujolais. Quoi qu’il en soit, cette explosion sur le marché britannique est une tendance à suivre parce que ce marché, réputé mature, peut préfigurer, selon certains analystes, les tendances que connaîtra le marché des pays importateurs dans les années qui viennent.
« Cette tendance à revenir au beaujolais nouveau a débuté il y a trois ans, précise Jean Bourjade. Les consommateurs britanniques veulent revenir au vin qu’ils consommaient quand ils étaient jeunes ». Pour lui ce n’est pas qu’un effet de mode : « Un effet de mode ne vous fait pas revenir l’année suivante à un produit ». Là au contraire, la tendance se confirme depuis trois ans parce que les consommateurs parlent du produit autour d’eux. Ce bouche-à-oreille fonctionne tout seul : la filière n’a pas investi un euro pour la notoriété du beaujolais nouveau au Royaume-Uni. « Nous sommes les premiers surpris », confie le représentant de l’interprofession.
Efforts de communication plus concentrés à l’export
Cette bonne surprise mise à part, le beaujolais a connu de sérieux revers en Allemagne, important marché. « C’est notre marché le plus difficile en ce moment. Nous n’avons pas trouvé le moyen d’inverser la tendance ». Mais l’interprofession compte intensifier ses efforts, encouragée par le succès du beaujolais nouveau outre-Manche et du beaujolais de garde aux États-Unis (+ 31 %), en Chine (+35 %) et surtout aux Pays-Bas (+ 131 %). Pour mieux concentrer ses efforts, l’interprofession a comme orientation de rassembler ses actions sur sept pays cibles au lieu de dix.
Loin de négliger le marché intérieur, Inter Beaujolais se sert de son foyer actif de consommation, la région lyonnaise, avec son réseau de « bistrots Beaujolais » pour allier le vin aux mets, a indiqué, quant à lui, Gilles Paris, président d’Inter Beaujolais jusqu’à la prochaine élection, dans les prochaines semaines.
Reprise en GMS
La part de marché du beaujolais est passée de 2,3 % en 2014 à 2,4 % en 2015, selon Jean Bourjade, délégué général d’Inter Beaujolais. Cette information provient des panels de distribution mis à disposition des professionnels par le Cniv, le Comité national des interprofessions viticoles.
Cette augmentation de la part globale de marché des vins du beaujolais recouvre des taux de croissance différents : les ventes de rouges ont augmenté de 2,6 % en volumes, et de 1,1 % en valeur en GMS, les ventes de crus du beaujolais ont progressé de 2,2 % en volumes et de 5,2 % en valeur, les ventes de beaujolais blancs ont grimpé de 45,6 %. Dans ce dernier cas, il s’agit certes de petits volumes, concède Jean Bourjade, le beaujolais étant surtout un vignoble de vins rouges.
Les foires aux vins, ces temps forts des ventes de vins, ont laissé apparaître les nouveaux ressorts du vignoble. En hypermarchés, +10,3 % en volume, mieux que le reste des AOP françaises (+2,6 %), toujours d’après les panels. Les foires aux vins en supermarchés ont dégagé une progression de 4,6 % en volume, contre 3,8 % pour le reste des AOP françaises.
Engouement pour le beaujolais Nouveau au Royaume-Uni
L’export représente une part significative du débouché du vignoble : 40 %. Le « top 5 » des principaux pays sont le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, le Japon, la Belgique, indique Jean Bourjade. Les ventes de beaujolais nouveau ont bondi de 93,6 % au Royaume-Uni. Il est vrai que le beaujolais nouveau ne représente qu’un tiers des volumes du Beaujolais. Quoi qu’il en soit, cette explosion sur le marché britannique est une tendance à suivre parce que ce marché, réputé mature, peut préfigurer, selon certains analystes, les tendances que connaîtra le marché des pays importateurs dans les années qui viennent.
« Cette tendance à revenir au beaujolais nouveau a débuté il y a trois ans, précise Jean Bourjade. Les consommateurs britanniques veulent revenir au vin qu’ils consommaient quand ils étaient jeunes ». Pour lui ce n’est pas qu’un effet de mode : « Un effet de mode ne vous fait pas revenir l’année suivante à un produit ». Là au contraire, la tendance se confirme depuis trois ans parce que les consommateurs parlent du produit autour d’eux. Ce bouche-à-oreille fonctionne tout seul : la filière n’a pas investi un euro pour la notoriété du beaujolais nouveau au Royaume-Uni. « Nous sommes les premiers surpris », confie le représentant de l’interprofession.
Efforts de communication plus concentrés à l’export
Cette bonne surprise mise à part, le beaujolais a connu de sérieux revers en Allemagne, important marché. « C’est notre marché le plus difficile en ce moment. Nous n’avons pas trouvé le moyen d’inverser la tendance ». Mais l’interprofession compte intensifier ses efforts, encouragée par le succès du beaujolais nouveau outre-Manche et du beaujolais de garde aux États-Unis (+ 31 %), en Chine (+35 %) et surtout aux Pays-Bas (+ 131 %). Pour mieux concentrer ses efforts, l’interprofession a comme orientation de rassembler ses actions sur sept pays cibles au lieu de dix.
Loin de négliger le marché intérieur, Inter Beaujolais se sert de son foyer actif de consommation, la région lyonnaise, avec son réseau de « bistrots Beaujolais » pour allier le vin aux mets, a indiqué, quant à lui, Gilles Paris, président d’Inter Beaujolais jusqu’à la prochaine élection, dans les prochaines semaines.
