Vin : millésime 2015
Prometteur en quantité comme en qualité
Bourgogne et Beaujolais plus affectés
Les températures caniculaires et les faibles précipitations de l’été devraient en revanche affecter les volumes dans les vignobles situés à l’Est de la France, notamment les plus septentrionaux, peu habitués à ce type de conditions. Les volumes seraient en baisse par rapport à 2014 de 7 % dans le Sud-Est (Provence et Rhône) et de 11 % en Champagne et en Bourgogne-Beaujolais, selon Agreste. « D’après les observations, plus récentes, des professionnels, la réduction du potentiel en Bourgogne-Beaujolais serait plus proche de 20 % », a indiqué Jérôme Despey. Mais l’arrivée de fortes pluies a depuis modifié ces prévisions.
Les vins issus de la récolte 2015 devraient être globalement de bonne qualité, l’ensoleillement de ces derniers mois ayant permis de bonnes maturations. « En Languedoc-Roussillon, où nous avons commencé la vendange des blancs, on récolte de beaux fruits, de très bonne qualité sanitaire », a-t-il constaté. « Le millésime 2015 devrait donc permettre à la filière viticole française de profiter à plein d’une conjoncture favorable, tant en matière de demande que de prix », s’est félicité Jérôme Despey.
Des contrats d’assurance « coup dur » en viticulture
Jérôme Despey espère convaincre les vignerons français de recourir aux contrats d’assurance « coup dur » auxquels ils vont avoir accès à compter de la récolte 2016. « Aujourd’hui, 100.000 hectares seulement sur les 790.000 de vignes que compte la France sont assurés », a précisé le président du Conseil viticole de FranceAgriMer. « C’est une faiblesse pour nos exploitations, régulièrement fragilisées par des incidents climatiques graves ». Les négociations avec le ministère de l’Agriculture ont abouti à la mi-juillet à la définition d’un contrat-socle, qui bénéficiera d’un subventionnement par la Pac dans le cadre de l’assurance-récolte à hauteur de 65 %. Elles permettront aux viticulteurs de s’assurer contre différents incidents climatiques (inondations, gel, sécheresse, grêle, etc.) à partir de 35 % de pertes. Le plafond de capital assurable a été défini sur quatre niveaux, de 6.000 € à 20.000 € par hectare, suivant les catégories. « La base des contrats sera la même dans toutes les compagnies. Libre aux vignerons ensuite de contracter des garanties complémentaires », a précisé Jérôme Despey. Celui-ci souhaiterait que 300.000 hectares de vignes soient assurés dès la récolte 2016.