Tendance commerciale semaine 51
Les marchés à la loupe

Publié par Cédric Michelin
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Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les besoins pour les fêtes de fin d’année sont couverts et restent essentiellement ciblés sur les pièces nobles à griller. Il va falloir écouler toutes les championnes des concours qui représentent à elles seules plus de 1.500 tonnes de viande. La commercialisation des morceaux arrière dans le bétail de milieu de gamme est plus aléatoire, ce qui permet à de nombreuses enseignes de la distribution de proposer de belles promotions sur la côte de bœuf, le rumsteck ou la macreuse.
Les quinze jours à venir seront une nouvelle fois marqués par la fermeture de nombreux marchés et la réduction d'activité des entreprises de négoces privées ou de coopératives. L’approvisionnement des outils industriels est déjà organisé, notamment en prévision de la rentrée de janvier.
Sur les marchés, l’activité commerciale est marquée par une offre suffisante pour la demande avec une reconduction plus difficile des cours dans la plupart des régions. Les femelles haut de gamme sont moins offertes après la tenue des concours de Noël. Les tarifs sont stables dans les bonnes génisses charolaises de qualité bouchère, mais la vente est en revanche très calme pour les vaches charolaises lourdes avec une demande plus réservée. Dans les réformes allaitantes de choix secondaire, les échanges sont calmes avec des cours sans grand changement. Dans les réformes laitières, les industriels ont des besoins restreints à la veille des vacances scolaires, mais la réduction de l’offre permet une tendance légèrement positive dans les bonnes vaches frisonnes, montbéliardes. Les tarifs sont stables dans les maigres avec une demande qui reste très sélective. Pas de changement dans les taureaux de réformes. Dans le jeune bovin, avec la fin des exportations vers l’Italie pour Noël, le commerce est moins fluide avec une tendance à la stabilisation des prix dans les charolais ou les limousins.
Bovins d’embouche et d’élevage
L'offre de fin d'année reste étoffée sur les marchés, mais surtout de qualité plus commune. Les engraisseurs spécialisés restent à la recherche d'animaux à potentiel pour une finition rapide et les tarifs pratiqués dans ces marchandises se stabilisent après les hausses de ces dernières semaines. Dans le bétail de second choix, le commerce est plus calme avec des engraisseurs qui ont du choix et qui pratiquent des tarifs adaptés à la durée de finition.
Broutards
Comme l’an passé, les deux dernières semaines de l’année auront une activité nulle ou très faible à l’export ou pour la repousse. Cette période est souvent utilisée pour faire récupérer les chauffeurs ou les salariés sans pour autant désorganiser l’activité des entreprises. En l’absence d’échanges à l’export, une grande partie des marchés français sera fermée pour les deux la semaine à venir. Ce sera ainsi le cas de Saint-Christophe-en-Brionnais, Bourg-en-Bresse organisant pour sa part un marché le mardi 23 décembre. L’activité ne devrait réellement redémarrer que sur la 2e semaine de janvier. Les volumes sont suffisants avec des opérateurs qui ne veulent pas avoir de stock sur les bras, mis à part pour ceux qui préparent les expéditions de janvier sur le Maghreb. Le commerce est normal avec une stabilisation des prix dans les bons mâles charolais ou limousins de 300 à 400 kg malgré une demande modeste sur l’Italie. La commercialisation est plus difficile avec un recul des cours sur l’ensemble des marchés dans les mâles ordinaires ou légers avec très peu d’activité sur l’Espagne. Dans les femelles, le placement est normal pour les bonnes laitonnes charolaises de 300 à 350 kg, mais les tarifs sont très discutés dans les ordinaires exportés vers l'Espagne.
Veaux d’élevage et d’engraissement
Malgré la domination du marché par quelques gros intégrateurs, l’activité se détend légèrement dans les veaux frisons face à la réduction saisonnière de l’offre et des besoins de mises en place pour la Pentecôte. La tendance reste positive pour les abondances et montbéliards avec une offre juste suffisante pour les besoins notamment dans les bons veaux. Dans les veaux croisés de race à viande ou mixtes, l'offre reste insuffisante pour satisfaire la demande. Les transactions restent actives avec une grande fermeté des prix dans l'ensemble des catégories.
Ovins
L’activité commerciale reste très nettement scindée en deux avec davantage de marchandises sur les marchés. Les agneaux laitons sont normalement demandés pour les fêtes de fin d’année avec une valorisation très convenable alors que les gris peinent à trouver preneur avec des tarifs plus discutés. Peu de changement dans les brebis même si la demande est moins soutenue avec l’arrivée des vacances de Noël.
Porcs
L'activité de la semaine est stationnaire avec des disponibilités suffisantes couvrir les besoins des unités de transformation avant les festivités de Noël et du Nouvel an. Le prix sur le Marché du porc breton reprend 0,006 € sur une semaine à 1,117 € du kilogramme, dans un contexte européen toujours tendu.Les éleveurs restent à la peine..., alors que Bruxelles vient de refuser toute opération de dégagement du marché.