Cave de Prestige du BIVB
La belle sélection 2017 de la Cave de Prestige du BIVB

Publié par Cédric Michelin
-

Le 9 juin à Beaune, l’interprofession des vins de Bourgogne organisait une dégustation des vins sélectionnés pour sa Cave de Prestige. Le BIVB en a profité pour remettre les diplômes aux producteurs : vignerons, caves et maisons de vins de Bourgogne. Pour cette 23e sélection, la Saône-et-Loire a une nouvelle fois brillé. Le BIVB achètera environ 14.000 de ces bouteilles qui lui serviront à l'occasion de ses multiples actions de promotion en France et à l'export.

 

La belle sélection 2017 de la Cave de Prestige du BIVB

« Il nous manque des bourgognes et des appellations régionales ». C’est un paradoxe mais la cave Prestige du BIVB est toujours à la recherche de ces vins qui constituent la base de la hiérarchie bourguignonne. « Les producteurs pensent qu’ils ne peuvent pas les présenter pour la cave Prestige, bien au contraire », tordait le cou à une idée reçue, le président-délégué du BIVB, Claude Chevalier. Revenant tout juste d’une action de promotion à l'étranger, il notait des différences de connaissances selon les pays. « Si à Tokyo ou à Shanghaï, les prescripteurs progressent, il reste encore beaucoup à faire découvrir dans des villes comme Montréal qui méconnaissent encore trop nos appellations régionales ou nos bourgognes identifiés », expliquait-il. Un appel du pied donc à tous les vignerons de Bourgogne qui sont invités l’an prochain à présenter leurs meilleurs vins en AOC Bourgogne, AOC Côte chalonnaise, Côte du Couchois, Mâcon, Mâcon-villages, sans oublier les crémants de Bourgogne.

Toutefois, la sélection est rude. Seuls 17,3 % des vins proposés (1.130 échantillons présentés) ont été retenus en 2017 lors de cette 23e sélection. La note minimum de 16/20 est exigée. Une progression est à noter puisque, l’an dernier, le taux de bouteilles sélectionné n’était à peine que de 12 %. L’effet millésime a certainement joué, les 2015 étant « spectaculaires, puissants et charnels » pour les rouges tandis qu’en blancs, ils sont « corpulents, riches et exceptionnels », commente le BIVB.

La sélection représente globalement la hiérarchie bourguignonne par niveau d’appellation avec au final : 31 % de régionales, 41 % de villages, 23 % de premiers crus et 5 % de grands crus. Les cent-quatre-vingt-quinze cuvées sélectionnées proviennent à 84 % de domaines, 3 % des caves et pour 13 % des maisons de négoce. Le BIVB achètera environ 14.000 bouteilles qui seront "mises en scène" dans de multiples actions de promotion en France et à l'export. Elles porteront toutes le logo de l’interprofession. Dans un format moins académique sur la scène de la Comédie des vins à Beaune, le président du BIVB, Louis-Fabrice Latour, félicitait les candidats et en profitait pour faire un "mini" point économique. « Le moral est bon à l’exception du Chablisien qui a subi les affres du gel, comme d’autres zones, et notamment le reste du vignoble français. Les chiffres économiques sont bons même si l’incertitude de l’Angleterre provoque des baisses, pour toutes les régions viticoles ». Sa conclusion allait pourtant sur la partie technique : « la priorité du BIVB va en direction de l’amont avec l’acte de production même et notamment avec le lancement du programme de vigne-mère de greffons ».