Festival du Bœuf 2016
Le compte-à-rebours est lancé

A peine le concours de reproducteurs de Charolles est-il achevé que déjà se profile le Festival du bœuf… lequel aura lieu les samedi 3 et dimanche 4 décembre prochain.
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Pas le temps de souffler ou presque pour les bénévoles de la Société d’Agriculture et d’Elevage de l’arrondissement de Charolles. A moins de trois semaines d’intervalle se tiennent en effet coup sur coup le concours de reproducteurs charolais (lire en page GG de cette même édition), le plus important de la race par le nombre d’animaux présentés et vendus, et le Festival du Bœuf de Charolles, le plus important concours d’animaux de boucherie en race charolaise de France ! De quoi occuper et son président, Gilles Degueurce, et l’équipe de la Société d’Agriculture, Claudette Renaud, l’administrative, mais aussi les nombreux bénévoles qui s’activent en coulisse.

Une reconnaissance


Bref, le travail ne manque pas, d’autant que « cette année, nous frisons à nouveau avec les mille animaux gras inscrits », comme le souligne Gilles Degueurce. Un niveau déjà atteint précédemment, mais qui était retombé à 900 en 2015. « Surtout, nous notons une bonne quarantaine d’élevages supplémentaires inscrits cette année », poursuit le président qui voit là une des conséquences directes de la crise que connaît le secteur. « Le Festival, c’est devenue de fait une plus-value quasi certaine pour les éleveurs dont les animaux seront exposés début décembre ». Et c’est un fait : année après année, crise ou pas crise, le pourcentage d’animaux vendus au Festival en vue des fêtes de fin d’année ne s’érode pas. Mieux, à un niveau très élevé, le pourcentage d’animaux vendus permet en effet à chacun, non seulement d’espérer repartir avec une plus-value méritée, mais surtout de voir la qualité de son travail enfin reconnue. Et dans le contexte actuel, inutile de dire que le monde de l’élevage a besoin de cette reconnaissance qu’il a bien du mal à obtenir au quotidien par le prix de vente de ses animaux…

Des valeurs qui résistent


« Avant le Festival, il y avait des ventes en maigre, mais peu à peu, les éleveurs ont pris l’habitude de conserver leurs meilleurs animaux en vue de les engraisser pour cette occasion », analyse Gilles Degueurce pour qui « l’édition 2016 du concours se présente bien » même s’il souligne ne pas savoir comment se déroulera la vente le 4 décembre prochain…
Mais c’est un fait, « le Festival, c’est l’amour du travail bien fait. C’est la possibilité de faire reconnaître la passion qui anime au quotidien un monde de l’élevage, soucieux de la qualité de ses productions, attachés au respect de la satisfaction des consommateurs ». Des valeurs dont il faut bien reconnaître qu’elles finissent par se faire rares dans un monde en proie au profit immédiat, mais des valeurs qui résistent et qui font mouche auprès de nombre de consommateurs et d’acteurs de la filière. Pour preuve, tant les uns que les autres se pressent chaque premier week-end de décembre dans les allées de la halle de Charolles pour vivre un moment d’exception, un moment unique…

De la fourche à la fourchette


D’autant plus que les manifestations qui se déroulent tout au long de ce beau rendez-vous sont nombreuses et s’enrichissent, année après année. Bien entendu, le Festival sera cette année encore l’occasion de son concours de cuisine et de son concours de photographies, mais cette année sera aussi la consécration du concours de vitrines par les apprentis bouchers. En effet, rien moins qu'une grosse quinzaine de centres de formation venus de toute la France, mais aussi trois de Suisse - on en avait pris l’habitude ! - et désormais de Belgique également ont décidé de concourir cette année et de se prêter au jeu de réaliser la plus belle, la plus séduisante des vitrines ! La concurrence sera rude et ce concours soutenu et encouragé tant par Interbev que par l’Institut charolais est unique en le fait qu’il se déroule pendant un concours d’animaux de boucherie, en vif. Ainsi, les concurrents seront-ils invités, eux aussi, à se prêter au difficile classement d’animaux gras, la veille même du concours et du classement officiel. « Il s’agit là d’un exercice qui leur permet de mieux appréhender la race charolaise », note avec satisfaction Gilles Degueurce qui espère que, devenus bouchers, les apprentis plaideront en faveur de la reine des races à viande.
Et si cette année, le concours des apprentis cuisiniers est remis à l’année prochaine, c’est sans doute pour alors mieux rebondir encore. « Frédéric Doucet ne pouvait être des nôtres cette année », met en avant le président de la Société d’Agriculture qui entend cependant que des démonstrations soient organisées par les apprentis cuisiniers de Paray-le-Monial, sous la houlette du chef Philippe Dumoux. « Ces démonstrations de cuisine, il n’y a pas à dire, c’est à la mode, cela plait ! ». Plus encore, conclut Gilles Degueurce, c’est ce qui permet au Festival du Bœuf de mettre en avant toute cette filière d’excellence trop discrète à son goût, de la fourche pour panser les animaux à la fourchette pour en déguster la finesse de la viande…
On en a l’eau à la bouche ! Alors, rendez-vous est d’ores et déjà pris pour les 3 et 4 décembre à Charolles…




Et la halle… ?


Le Festival du Bœuf 2016 se déroulera sous la halle de Charolles, cette année encore un peu à l’étroit. Au demeurant, le projet de modernisation de cette halle se poursuit et la pose de la première pierre devrait vraisemblablement avoir lieu pendant le Festival, le dimanche 4 décembre en présence du maire de Charolles, Pierre Berthier, et du préfet de Saône-et-Loire, Gilbert Payet, pour une fin des travaux annoncée fin 2018. A suivre.