Lycée de Davayé
Bac scientifique ou technologique au lycée de Davayé : faire le bon choix pour soi
Le plus souvent connu pour ses formations professionnelles viticoles, le lycée Lucie Aubrac de Davayé propose également un bac général et un bac technologique. À moins d’une semaine de la journée portes ouvertes, nous sommes allés à la rencontre de Jean-Philippe Lachaize, directeur de l’établissement, qui nous a parlé de tous les avantages qu’offre l’Agro Bio Campus (ABC) et annoncé les prochaines actualités.
Au milieu des vignes, le lycée de Davayé apparaît comme un endroit à l’abri de tout stress extérieur. Mais il ne faut pas s’y méprendre, une fois à l’intérieur de l’établissement, étudiants et professeurs s’accordent sur la même dynamique et le même enthousiasme. Vous l’aurez compris, la scolarité à Davayé ne rime en rien avec morosité.
Des conditions d’apprentissage idéales
En plus d’un cadre de vie idyllique, le lycée de Davayé offre d’excellentes conditions d’apprentissage. À commencer par la seconde GT, commune à la filière générale et STAV (Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant). Cette dernière est rigoureusement la même que dans un lycée de secteur de l’Éducation Nationale. L’enseignement optionnel EATDD (écologie, agronomie, territoire et développement durable) permet, via diverses sorties de terrain, de mettre en pratique les cours théoriques et d’aborder des sujets scientifiques de manière plus ludique. Pour ce qui est des classes de 1ère et de Terminale, le nombre d’élèves est limité à 16. Cela signifie que la disponibilité du corps enseignant est deux fois plus élevée. Les professeurs peuvent ainsi s’adapter aux difficultés de chacun des élèves et davantage personnaliser les cours. Un travail sur le projet d’orientation est initié dès la première (semaines dédiées, visites de salons…) pour aider les élèves à avoir une vision plus claire de leur avenir en tant qu’étudiant(e) s. Les élèves ont également la possibilité d’avoir un emploi du temps aménagé dans le cas où ils suivent des cours au centre équestre de Chaintré, base arrière des JO 2024. Le mardi et le mercredi après-midi, des bus se chargent d’amener les élèves concernés.
L’établissement compte 60 % d’internes. Pour les 40 % de demi-pensionnaires, Mâconnais Beaujolais Agglomération a mis en place de nouvelles lignes de bus, ce qui réduit considérablement le temps passé dans les transports en commun. La logistique n’est donc pas un problème.
Aucun débouché n’est fermé
La filière générale n’a pas le succès qu’elle mérite et les dossiers ne sont, malheureusement, pas assez nombreux. Or, il faut bien avoir à l’esprit que faire son bac général à Davayé ne ferme aucune porte, que ce soit pour les écoles vétérinaires, d’agronomie, médecine… Toutes les orientations sont possibles, la majorité des élèves ne poursuivent pas nécessairement des études agricoles. Il est aussi important de souligner qu’un élève peut très bien faire une seconde générale à Davayé et changer d’établissement pour continuer sa scolarité. L’inverse est également faisable, un élève peut rentrer à Davayé après avoir effectué une seconde dans un autre lycée. Aucun élève (à part quelques cas isolés) ne vient à Davayé en bac général ou en bac techno avec un projet professionnel déjà construit. Cela se fait petit à petit. Le bac techno STAV concentre toutes les thématiques abordées par le Ministère de l’Agriculture. Il s’agit donc d’une formation généraliste qui colle parfaitement aux enjeux actuels et donne toutes les clés pour poursuivre le cursus que l’on souhaite.
D’autre part, le CFPPA "VitiCap Formations" sera présenté à la journée portes ouvertes. La filière caprine a aujourd’hui le vent en poupe, ce qui assure aux diplômés et futurs diplômés un avenir rentable financièrement. Un travail étroit est d’ailleurs mené avec les professionnels de la filière afin de pérenniser ce succès. Tout aussi recherchée, la formation tractoriste viticole est également génératrice de nombreux emplois.
De nouvelles formations à l’horizon 2024
Nouvelle actualité, un BTS Gestion et protection de la nature (GPN) est en cours d’élaboration, en formation initiale. Du côté de l’existant, le développement de l’Unité de formation d’apprentis (UFA) avec le CFA départemental de Gueugnon se poursuit. Les BTS viti-oenologie (VO) et technico-commerciaux (TC) se feront désormais en apprentissage. Ces évolutions sont une manière directe de répondre aux besoins croissants de la filière vinicole. Pour rappel, les débouchés sont actuellement multiples : « on compte environ 30 offres d’emploi disponibles dans un rayon de 10 km », précise Jean-Philippe Lachaize.
La lutte contre « les représentations toutes faites » continue
Jean-Philippe Lachaize reconnaît que l’établissement « souffre de méconnaissances […] en 20 ans le discours ne change pas ». Au vu de tout ce que propose l’Agro Bio Campus, « il devrait y avoir beaucoup plus d’attraits ». Le bouche-à-oreille fonctionne très bien, mais cela n’empêche pas de « lutter contre les idées reçues, même si on reste un lycée agricole ». L’établissement a plus que jamais besoin de Hors cadres familiaux, au lycée ainsi qu’au sein des formations post-bac. Aujourd’hui, ce sont « moins de 20 % des élèves inscrits qui sont issus du monde agricole ». Il ne faut également pas oublier que le campus se situe dans un département qui a la chance de compter quatre EPL de formation agricole, tous complémentaires. Cela montre encore une fois toute la richesse des opportunités qu’offre le territoire.
L’ensemble de ces messages seront bien sûr véhiculés lors de la journée portes ouvertes qui se tiendra le samedi 4 mars, de 9 h à 16 h. Les visites seront assurées par des élèves et toutes les questions pourront être posées (déroulé des cours, orientations…). Les visiteurs auront également la possibilité de participer au Dav’In, salon des vins étudiants se déroulant en même temps sur le campus (article du 17 février 2023).
Des simulateurs débarquent à la plateforme viti-conduite
À la rentrée 2023, huit simulateurs de conduite viendront compléter la plateforme viti-conduite, à la pointe de la technologie. Ce projet est né de plusieurs sollicitations d’entreprises spécialisées. Les sessions sur simulateurs viseront à dégrossir tous les aspects techniques de la conduite sur engins viticoles, ce qui garantira une plus grande sécurité. Chaque simulateur aura trois missions différentes, suivant les logiciels utilisés : la conduite, la taille (logiciel Ampelos) et la réalisation d’un diagnostic d’un engin (logiciel e-maint). Les programmes "taille" et "diagnostic" sont en cours de développement. Grâce à ces outils, les étudiants apprendront la prévention des risques de défaillance technique et adopteront une logique d’amoindrissement des coûts. À noter que les simulateurs seront accessibles à l’ensemble de la filière viticole (CFPPA et BTS).
