EXCLU WEB / Salaires agricoles : 4e revalorisation depuis fin 2021

Au terme de négociations tendues, les partenaires sociaux ont réussi à se mettre d’accord sur une nouvelle grille des salaires minimaux pour la branche Production agricole et CUMA. C’est la quatrième revalorisation depuis octobre 2021. 

EXCLU WEB / Salaires agricoles : 4e revalorisation depuis fin 2021

Au terme de négociations tendues, les partenaires sociaux ont réussi à se mettre d’accord sur une nouvelle grille des salaires minimaux pour la branche Production agricole et CUMA. C’est la quatrième revalorisation depuis octobre 2021. À défaut de rattraper l’inflation, la FNSEA a accepté de répercuter la hausse en valeur du Smic sur la plupart des paliers de la grille.
À l’issue d’un deuxième round de négociations difficiles, le 27 janvier, les partenaires sociaux se sont entendus sur une nouvelle grille de salaires conventionnels (minimas de branche) pour la branche Production agricole et Cuma. Il s’agira de la quatrième hausse depuis fin 2021. Malgré des réserves, la CFDT Agri Agro a immédiatement signé la proposition finale de la FNSEA et de la FNCuma. Il est « nécessaire qu’il y ait un accord, malgré le fait que ce ne soit pas pleinement satisfaisant car la grille ne rattrape pas l’inflation, ce qui entraîne une baisse de pouvoir d’achat pour les salariés concernés », a réagi le secrétaire national de la CFDT Agri-Agro Benoît Delarce.

Dans la foulée, la CFTC Agri a rejoint l’accord le 31 janvier, de même que la FGTA/FO et la SNCEA/CFE-CGC. Seule la FNAF-CGT a refusé d’y souscrire. Ce ralliement de quatre organisations syndicales de salariés sur cinq permet de dépasser largement le taux de représentativité de 30 % nécessaire à rendre effective la nouvelle grille des salaires, une fois que l’arrêté d’extension sera publié au Journal Officiel.

« Attente » des salariés

La nouvelle grille est précisée dans un sixième avenant à la convention collective nationale Production agricole et Cuma. Elle prévoit un salaire horaire brut minimum de 11,36 € pour le palier 2 (contre 10,94 € auparavant), et de 22,70 € pour le palier 12 (contre 22,15 € précédemment). La CFDT espérait obtenir un gain mensuel brut d’au moins 63,70 euros par mois (42 centimes supplémentaires par heure travaillée) pour tous les niveaux de la grille, par rapport à la grille convenue en juin, afin de répercuter au moins la hausse en valeur du Smic. Chose qu’elle a obtenue pour les paliers 1 (de facto au niveau du Smic), 2, 3, 4, 9, 10, 11 et 12 mais pas pour les autres paliers (5, 6, 7 et 8).

« On ne pouvait pas se permettre de rester sans accord, les salariés étaient beaucoup dans l’attente. Mais on ne rattrape pas l’inflation du tout », a confié le délégué général de la CFTC-Agri Pierre Jardon le 31 janvier. Il a souligné que « les négociations se sont passées dans la douleur ». « On a l’impression que la FNSEA négocie comme s’ils négociaient avec la grande distribution, à gratter centime par centime », a égratigné M. Jardon, saluant tout de même la volonté du syndicat majoritaire de « ne pas rester sur un deuxième échec en matière de salaires » après la négociation non-conclusive du 23 août.