PAT Clunisois
La phase état des lieux se poursuit

Françoise Thomas
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Le jeudi 19 mai était organisée à Chissey-lès-Mâcon une réunion en lien avec le projet alimentaire de territoire (PAT) en train de se mettre en place sur la communauté de communes du Clunisois. Étaient conviés porteurs de projets et agriculteurs, intéressés par la démarche ou susceptibles de l’être. La réunion avait notamment pour objet la restitution d’une étude menée par la chambre d’Agriculture 71 sur le potentiel agronomique des sols du territoire.

La phase état des lieux se poursuit

Le PAT du Clunisois se met en place progressivement. Et pour être le plus pertinent et efficace possible dès le départ, autant mettre toutes les cartes de son côté. À commencer par un état des lieux le plus précis des caractéristiques et atouts du territoire.
La chambre d’Agriculture a mené pour cela une étude pour établir le potentiel agronomique des sols de la communauté de communes. Et si le territoire est « géologiquement compliqué, avec des sols très diversifiés » et notamment des parties avec de fortes pentes, il s’avère malgré tout « qu’il y a une bonne partie du territoire qui est intéressante », synthétise Claire Pernet, l’animatrice du PAT et ancienne technicienne du service Vigne & vin à la chambre d’Agriculture.

Adapter l’offre et la demande

Cette étude globale permet aux porteurs de projet agricoles de cibler plus précisément certains secteurs plutôt que d’autres en fonction de leur projet, et donc de leurs besoins. « Il est difficile de trouver du foncier dans le Clunisois quand on est porteur de projet, surtout hors cadre familial, même pour une installation en maraîchage pour laquelle, seuls 1 ou 2 ha suffisent », rappelle l’animatrice. D’où ces études et réunions organisées dans le cadre du PAT « et qui permettent de déployer un travail en réseau ».

D’où l’intérêt d’une telle étude qui sert de base pour mieux appréhender le terrain et qui permet de favoriser les rencontres entre les différents acteurs de terrain. En effet, pas toujours évident de tomber en adéquation avec les besoins des futurs installés surtout si le projet est en maraîchage, avec une ferme jusqu’à présent en élevage et donc avec plusieurs dizaines d’hectares à transmettre… « Surtout, qu’il est tout aussi important pour le Clunisois de maintenir les grandes structures que de permettre la diversification », insiste Claire Pernet.

Différentes cartes à jouer

« En fait, il n’y a pas qu’une seule solution pour les porteurs de projets, illustre-t-elle : leur installation pourra se faire dans le cadre d’une mise à disposition, d’une installation collective, ou encore dans le cadre d’un espace test, de la vente d’une parcelle par une collectivité, un agriculteur ou un particulier, etc. Il y a plusieurs billets possibles ».
Le PAT se crée ainsi pas à pas. Après avoir recensé les besoins du territoire, il faut répondre à ces besoins, trouver les sources de financement, travailler sur l’aval pour assurer « la valorisation de la logistique et de la transformation, pour boucler la boucle sur le territoire », sans négliger les enjeux qui apparaissent en parallèle, à savoir celui, crucial, de la gestion de l’eau. Sur ce point, la Com’com n’en est qu’au début de la réflexion, ce qui fait d’ores et déjà dire à Claire Pernet qu’entre stockage, drainage, travail sur les variétés à implanter ou sur les pratiques agricoles « il n’y a, là non plus, pas une solution unique mais un patchwork de solutions à envisager ». Pour l’heure, le PAT en est à la mise en réseau sur la problématique du foncier.