Système laitiers herbagers
« Autant si ce n’est plus » de revenu

« Avec moins de terres, d’animaux et d’investissement, les systèmes herbagers dégagent autant, si ce n’est plus, de revenu, font vivre plus de monde sur les fermes et préservent l’environnement », résume le réseau Civam (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) dans son observatoire 2020 des systèmes bovins laitiers.

« Autant si ce n’est plus » de revenu

En comparant les performances des systèmes herbagers de fermes « engagées en agriculture durable » avec celles des exploitations laitières « conventionnelles » du Grand Ouest représentée par le Rica (réseau d’information comptable agricole), cet observatoire technico-économique estime à 9.500 euros le revenu supplémentaire disponible par actif.

Ces systèmes herbagers dégageraient plus de richesse en utilisant moins d’intrants et de moyens de production : 2,5 fois moins de concentrés pour nourrir les animaux, 66 € de coût alimentaire en moins aux 1.000 litres soit - 44 % par rapport aux exploitations du Rica, 75 % d’économie de phytos et 80 % d’économie d’engrais par hectare ainsi que 167 € de coût de mécanisation en moins par hectare soit -23 % par rapport aux exploitations dites conventionnelles.

« Prendre en compte l’environnement ne se fait pas au détriment de l’économie. Au contraire, plus le système mobilise l’environnement, moins il a besoin d’intrants, plus il est efficace économiquement », en conclut le réseau Civam. L’Observatoire des systèmes herbagers montre ainsi qu’il « existe d’autres voies en rupture avec les logiques d’intensification de l’élevage en bovins lait ».