Égalim 2
Le médiateur étudie la contractualisation des broutards

Nommé médiateur de la coopération agricole, Gilles Vanackere a été missionné par le ministre de l’Agriculture pour « promouvoir la contractualisation obligatoire des jeunes bovins et broutards et […] en analyser les freins », rapporte le 6 août Culture Viande, qui représente les intérêts des entreprises d’abattage, découpe, préparation et commercialisation de viandes bovines, ovines et porcines.

Le médiateur étudie la contractualisation des broutards

« Ma mission est d’examiner, dans le secteur des broutards, les meilleures conditions de mise en œuvre de la proposition de loi (PPL) Égalim 2 qui rend la contractualisation obligatoire », précise Gilles Vanackere, interrogé par Agra Presse.

Évidemment pour Culture Viande, l'objectif n'est pas exactement le même que pour les éleveurs. Culture Viande souhaite que le médiateur formule également des propositions quant à de possibles dérogations à la contractualisation obligatoire selon le chiffre d’affaires des entreprises, telle que l’envisage la PPL Égalim 2 par voie de décret. « Comment contractualise-t-on ? Faut-il des dérogations ? Si oui, de quel type ? », résume Gilles Vanackere, qui doit répondre à ces questions pour septembre.

Il doit également donner son avis sur « des dates de mise en œuvre réalistes de la contractualisation obligatoire à privilégier pour chacun des segments de marché ». « Si les pouvoirs publics souhaitent qu’Égalim 2 soit mise en place le plus vite possible, je vais analyser si des délais devraient être accordés pour la filière broutard », indique le médiateur.

La PPL Égalim 2 portée par le député Grégory Besson-Moreau (Aube) et soutenue par le gouvernement, prévoit, à ce jour, que la date d’entrée en vigueur de la contractualisation obligatoire soit fixée pour chaque filière par décret et au plus tard pour le 1er janvier 2023. Elle doit être examinée par le Sénat en septembre. Espérons que cela sera plus concluant et plus rapidement que la contractualisation des viandes Label Rouge, encore à ce jour largement insuffisante...