Le préfet coordonnateur du loup au niveau national vient de donner l’autorisation du tir de prélèvement du loup en Saône-et-Loire. Au préfet du département désormais de signer l’arrêté préfectoral autorisant les personnes habilitées à procéder à ce tir. Cet arrêté préfectoral est attendu rapidement.
« Cela change tout pour les personnes sur le terrain, rappelle Alexandre Saunier, le président de la section ovine de la FDSEA71. Désormais, nous ne sommes plus en position de défense. Jusqu’à présent, le tir n’était possible que si un troupeau était menacé par une attaque. Maintenant, le loup peut être tiré même s’il n’est pas en position d’attaque ».
Après une trentaine d’attaques en un peu plus de deux mois, au cours desquelles 110 ovins ont été tués, une cinquantaine d’autres blessés, ce tir a pu sembler long à obtenir pour les éleveurs impactés. « Malgré tout, on ne pouvait pas faire beaucoup plus vite », souligne Alexandre Saunier, rappelant l’ensemble des procédures à respecter dans le cadre du plan loup.
« Les éleveurs ont suivi les démarches administratives, ont protégé leurs troupeaux, et c’est bien parce que le tir de défense s’avère inefficace que le préfet coordonnateur a finalement autorisé le tir de prélèvement ».
La profession a aussi su se mobiliser et faire pression, tant la FDSEA que la FNO, « c’est parce que tout le monde, éleveurs, profession, administration, poussait dans le même sens qu’on a réussi à aller aussi vite », insiste Alexandre Saunier.
Et du côté de l’opinion publique, le soutien semble également majoritaire, tout un chacun semblant comprendre le désarroi des éleveurs face à leurs brebis massacrées.
