Sécheresse
Un quart du Jura devrait pourvoir prétendre aux calamités

Le comité d’expertise départemental des calamités agricoles a rendu ses conclusions suite aux enquêtes de terrain et une analyse des données satellites. Seulement le quart sud du département devrait pourvoir prétendre aux calamités. La décision finale sera prise au niveau national le 18 janvier prochain.

Un quart du Jura devrait pourvoir prétendre aux calamités

Malgré des données météorologiques exceptionnelles, avec par exemple un déficit pluviométrique de 77% en mai par rapport à la moyenne de saison, plusieurs facteurs auront été néfastes à la reconnaissance de tout le département. L’arrière-saison propice à la pousse de l’herbe cette année, la non prise en compte de la qualité des maïs fourragers dans les simulations et l’accumulation des années sèches sur certains secteurs auront été déterminantes. Les bilans fourragers menés lors de la commission d’enquête ont démontré des résultats très hétérogènes selon les exploitations avec cependant une concordance avec les données satellites airbus de pousse de l’herbe sur la zone sud retenue par la DDT. Si l’impact du climat printanier et estival a bel et bien impacté les élevages jurassiens, les seuils de perte ne seront pas suffisant pour reconnaître tout le département.

Potentiellement 430 fermes concernées

Le zonage proposé par l’administration qui sera soumis au comité national de gestion des risques le 18 janvier se trouve en continuité territorial de ce qui est sollicité par le département de l’Ain. Il concerne 123 communes soit un quart du Jura et potentiellement 430 exploitations. Le taux de perte sur herbe retenu est de 37% et sur maïs fourragers de 50%. In fine, le dispositif de reconnaissance, qui n’aurait pas pu être sollicité sans une demande préalable déposée par le syndicalisme majoritaire FDSEA/JA, pourrait potentiellement débloquer une enveloppe de 1.6 millions d’euros pour les agriculteurs jurassiens concernés, soit en moyenne 3 700 € par exploitation. Si cette proposition est validée en début d’année, les éleveurs auront alors un mois pour faire des demandes individuelles sur télécalam.

PE BRUNET

Attention, en 2023 les calamités « disparaissent »

Pour bénéficier du fond de solidarité national en cas d’aléas climatiques importants en 2023, chaque agriculteur devra s’être inscrit sur une plateforme national avant le 31 mars 2023. Qu’il soit assuré ou non, il ne pourra plus bénéficier des calamités agricoles gérées jusqu’alors par l’Etat (sauf en cas de perte de fond) et devra s’adresser à un assureur agréé qui fera le lien avec l’Etat pour que tous les agriculteurs inscrits, quelles que soient leur production, puissent bénéficier du fond de solidarité nationale en complément des assurances récoltes. Il n’y aura plus de dispositif calamités agricoles collectives sur la perte de production. La FDSEA invite donc tous les agriculteurs à contacter leur assureur dès à présent pour être couvert l’année prochaine et les années suivantes.