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Prévention incendie

Tout faire pour éviter les incendies

La saison estivale est toujours une période critique en ce qui concerne les risques d'incendie. La période actuelle de très fortes chaleurs et de sécheresse peut même laisser craindre une recrudescence de ce type de sinistre. D'où la nécessité d'une vigilance d'autant plus accrue et de se rappeler des gestes et équipements de prévention et de protection.

Tout faire pour éviter les incendies

1,5 ha de champ qui se consume, un hangar et son stock de 300 tonnes de foin qui partent en fumée, un char de paille qui s'embrase, etc. Rien que ce début d'été dans le département, les exemples d'incendie ont déjà fait régulièrement la une des journaux.
Si le temps extrêmement sec limite les risques d'incendie de fourrage dus à la fermentation, en revanche la moindre étincelle ne pardonne pas ! Les statistiques sur le nombre et l'origine des sinistres ne seront connus que dans plusieurs mois mais il convient malgré tout de rappeler les consignes de prévention et de sécurité.

Propre et ranger

Tout commence par les habitudes de stockage. Un document édité par Groupama insiste sur plusieurs points : l'installation électrique doit être réalisée dans les règles de l'art et vérifiée régulièrement, il faut s'interdire tout "bricolage" électrique (multiprise ou autre) ; il convient de dépoussiérer les appareils électriques, de ranger et nettoyer les ateliers et hangars.
Ces mêmes bâtiments doivent être chacun équipés d'extincteur, en sachant qu'un extincteur à poudre de 9 kg est préconisé sur le lieu de stationnement des engins. Dans la mesure du possible, il faut installer une bouche à incendie ou prévoir une réserve d'eau à proximité directe des bâtiments.

La prudence et l'anticipation

Les bons gestes au quotidien consistent quant à eux à réaliser les travaux générateurs d'étincelles dans des lieux sécurisés, loin de tout produits ou matériaux combustibles. Il faut avoir le réflexe d'enlever systématiquement les clés de contact, installer lorsque c'est possible des coupe-batterie sur les engins qui en sont dépourvus et des pare-étincelle sur les pots d'échappement.
Dans l'organisation du stockage, engins et fourrages doivent être séparés. Entre ces différents lieux, il convient de respecter une distance de sécurité entre eux de 10 à 30 mètres minimum et des lieux d'habitation d'une centaine de mètres.
Même de façon "exceptionnelle", on évitera de garer un tracteur dans un bâtiment contenant du fourrage ou du bétail.
Et bien évidemment, on s'interdit de fumer près des stocks sensibles.

Des équipements imposés ou conseillés

Le caractère obligatoire de ces différentes mesures de prévention et de protection dépendent de la situation de chaque exploitation : dès qu'il y a un employé, le code du travail entre en vigueur, dès qu'il y a accueil de public, d'autres directives s'imposent, etc.
Au-delà de ces normes, les mesures découleront de la contractualisation passée avec l'assureur. « La visite de prévention permet d'analyser les risques propres à chaque exploitation et de préconiser les systèmes de prévention et de protection à mettre en place », explique ainsi Gilles Bonnet, ingénieur prévention chez Groupama.
En fonction du niveau de protection souscrit par l'agriculteur, l'assureur demandera plus ou moins de moyens préventifs.
« Cela peut aller jusqu'à la mise en place d'un robinet d'incendie armé (un RIA) ou d'une poche à eau », expose encore Gilles Bonnet. Si ces équipements restent à la charge de l'exploitant, « certaines caisses locales aident parfois à leur achat ou à leur installation », précise-t-il toutefois.
Pour tout ce qui est engin et travaux dans les champs, l'extincteur est là aussi préconisé « même s'il n'est pas toujours évident de lui trouver une place dans la cabine »... Le début d'incendie pourrait souvent être vite maîtrisé avant qu'il ne consume entièrement l'engin et la parcelle autour.
Il est plus que recommandé de nettoyer, dépoussiérer, graisser régulièrement notamment les moissonneuses-batteuses, avant chaque intervention et « ne pas hésiter à le refaire en cours de journée », d'autant plus lorsque les champs sont très secs. Pour encore plus de sécurité, on peut prévoir une tonne à eau ou passer une herse autour des champs avant l'intervention des moissonneuses.