Fermoscopie en Bourgogne Franche-Comté : Au-delà des chiffres… des vies à respecter
Les gradins de l'Amphithéâtre d'AgroSup Dijon étaient bien garnis, le 12 novembre dernier, pour la présentation par les CerFrance de Bourgogne Franche-Comté des résultats économiques 2019 des différents systèmes d'exploitation de la région. Des chiffres parlants, mais au-delà des chiffres, c'est le facteur humain qui s'impose dès qu'on parle cession et installation.

Les CerFrance de Bourgogne Franche-Comté ont présenté les grandes lignes des résultats des principales productions régionales. Non sans relier ces chiffres contrastés aux futurs enjeux de l'installation, alors qu'un tiers des exploitants sont appelés à cesser leur activité dans les dix années à venir.
"On n'installera pas dans un désert", veut croire le président des CerFrance BFC, tout en rappelant le fossé entre le faible niveau des résultats économiques et les capitaux à mobiliser pour s'installer.
La cession des exploitations et surtout la préparation de ce passage essentiel pour le cédant comme pour l'acquéreur, étaient donc à l'ordre du jour lors de cette présentation.
Des résultats en recul mais contrastés
Les résultats 2019 sont connus et comme chaque année, ils sont profondément dépendants des aléas climatiques d'une part, de la conjoncture des cours et, d'autre part, de la capacité du chef d'exploitation à mettre en place les conditions d'une plus grande résilience. S'en suit comme chaque année de grandes disparités entre les systèmes et à l'intérieur de systèmes de même nature et de même dimension.
En 2019 le résultat courant par actif familial en grandes cultures, est estimé à 14.400 euros dans la plaine et 7.300 euros sur les plateaux où "le décrochage" est net. Mais par rapport à 2018, tout le monde est perdant. L'instabilité du contexte et les fluctuations incessantes des résultats imposent de se poser les bonnes questions et surtout de trouver les bonnes réponses pour sécuriser un système d'exploitation en grandes cultures.
En bovin lait, la baisse de la production, alliée à la hausse des charges alimentaires, du fait de la sécheresse notamment, ont grevé le résultat courant, en baisse de 30 % par rapport à 2018. L'enjeu à plus ou moins long terme reste bien la sécurisation de cette production laitière alors que de gros ateliers pourraient cesser leur activité d'ici peu. Les installations en lait restent donc une priorité.
Plus favorisés dans le cadre d'une filière bien structurée qui assure une bonne valorisation de leur produit, les producteurs de lait en AOP du massif jurassien s'en sortent mieux, en dépit d'une légère baisse de production. La baisse du résultat courant se limite à 6 %.
En vaches allaitantes, le contexte reste très perturbé et le revenu toujours nettement insuffisant. "Les signaux négatifs" se multiplient et pourtant, "les résultats apparaissent moins pires que l'on aurait pu le craindre". La baisse par rapport à 2018 s'établit quand même à - 21 %. Une réflexion : l'augmentation constante de la productivité de la main-d’œuvre n'a pas d'incidence sur les résultats qui continuent de chuter. Le bouclage financier d'une cession/installation n'en est que plus difficile.
AMK
Fermoscopie en Bourgogne Franche-Comté : Au-delà des chiffres… des vies à respecter

Les CerFrance de Bourgogne Franche-Comté ont présenté les grandes lignes des résultats des principales productions régionales. Non sans relier ces chiffres contrastés aux futurs enjeux de l'installation, alors qu'un tiers des exploitants sont appelés à cesser leur activité dans les dix années à venir.
"On n'installera pas dans un désert", veut croire le président des CerFrance BFC, tout en rappelant le fossé entre le faible niveau des résultats économiques et les capitaux à mobiliser pour s'installer.
La cession des exploitations et surtout la préparation de ce passage essentiel pour le cédant comme pour l'acquéreur, étaient donc à l'ordre du jour lors de cette présentation.
Des résultats en recul mais contrastés
Les résultats 2019 sont connus et comme chaque année, ils sont profondément dépendants des aléas climatiques d'une part, de la conjoncture des cours et, d'autre part, de la capacité du chef d'exploitation à mettre en place les conditions d'une plus grande résilience. S'en suit comme chaque année de grandes disparités entre les systèmes et à l'intérieur de systèmes de même nature et de même dimension.
En 2019 le résultat courant par actif familial en grandes cultures, est estimé à 14.400 euros dans la plaine et 7.300 euros sur les plateaux où "le décrochage" est net. Mais par rapport à 2018, tout le monde est perdant. L'instabilité du contexte et les fluctuations incessantes des résultats imposent de se poser les bonnes questions et surtout de trouver les bonnes réponses pour sécuriser un système d'exploitation en grandes cultures.
En bovin lait, la baisse de la production, alliée à la hausse des charges alimentaires, du fait de la sécheresse notamment, ont grevé le résultat courant, en baisse de 30 % par rapport à 2018. L'enjeu à plus ou moins long terme reste bien la sécurisation de cette production laitière alors que de gros ateliers pourraient cesser leur activité d'ici peu. Les installations en lait restent donc une priorité.
Plus favorisés dans le cadre d'une filière bien structurée qui assure une bonne valorisation de leur produit, les producteurs de lait en AOP du massif jurassien s'en sortent mieux, en dépit d'une légère baisse de production. La baisse du résultat courant se limite à 6 %.
En vaches allaitantes, le contexte reste très perturbé et le revenu toujours nettement insuffisant. "Les signaux négatifs" se multiplient et pourtant, "les résultats apparaissent moins pires que l'on aurait pu le craindre". La baisse par rapport à 2018 s'établit quand même à - 21 %. Une réflexion : l'augmentation constante de la productivité de la main-d’œuvre n'a pas d'incidence sur les résultats qui continuent de chuter. Le bouclage financier d'une cession/installation n'en est que plus difficile.
AMK