Immobilier
Le marché de l’immobilier dynamique en Saone-et-Loire

Ariane Tilve
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À l’occasion de la présentation des chiffres de l’immobilier, présentés par la chambre des notaires de Saône-et-Loire mardi 13 décembre à Mâcon, voici un bilan de l’année écoulée, sachant que les chiffres sont enregistrés d’août à août.

Le marché de l’immobilier dynamique en Saone-et-Loire

Le nombre de transactions en Saône-et-Loire a légèrement progressé en 2022 par rapport à 2021, une année faste en volume de ventes. À l’échelle de la région, le prix au mètre carré des appartements anciens a crû de 5 %, tandis que les maisons anciennes sont restées stables, autour de 8 %. Mais à l’échelle départementale, l’augmentation est plus prononcée, notamment sur le collectif ancien qui est en hausse pour la troisième année consécutive avec un mètre carré à 1.190 € en moyenne pour une progression annuelle de 5 %. Sur trois ans, la hausse cumulée atteint les 21%. Du côté du collectif ancien, seule la plaine chalonnaise et celle du charolais reculent respectivement de 3 % et de 11 %. Plus des deux tiers des ventes d’appartements ont été réalisées à Chalon-sur-Saône et dans le Mâconnais. À Chalon, qui cumule 41% des transactions, le quartier le plus couru est celui de la Couronne avec un mètre carré à 1.180 €. Le Mâconnais compte, lui, 29 % des ventes. Du côté des maisons anciennes, on note une progression de 4,4% sur un an, pour un prix médian de 131.000 €, soit une hausse de plus de 9 % ces cinq dernières années. À l’échelle des secteurs géographiques, les prix évoluent de manière peu homogène. Le secteur Autunois-Morvan recule de 2,3 % alors que la Communauté urbaine Le Creusot-Monceau et le Bassin minier restent stables. À l’inverse, les secteurs Clunisois-Tournugeois et Chalon-sur-Saône connaissent, sans surprise, une hausse annuelle supérieure à 11%. La Bresse Louhannaise arrive en tête de ce marché avec 15 % des transactions contre 14 % dans le Charolais et 13 % dans le Bassin minier. Dans les communes les plus dynamiques de Saône-et-Loire, on retrouve évidemment Chalon-sur-Saône mais aussi Louhans et Autun. La surface moyenne habitable est de 100 mètres carrés pour un terrain d’un peu plus de 1.000 m2. Les maisons de six pièces et plus demeurent, cette année encore, les plus vendues, signe de la quête d’espace post-confinement perdure. Elles représentent 31 % des ventes, la même part que l’année dernière. Ensuite viennent les biens de quatre pièces et ceux de cinq pièces à, respectivement, 24 et 23 % des ventes. Enfin, en ce qui concerne les terrains à bâtir, les prix progressent de plus de 10 % cette année pour s'établir en moyenne à 40.000 €, la plus haute valeur enregistrée sur la décennie. Les terrains couvrant une superficie de 900 à 1.499 m 2 sont les plus vendus et représentent un peu plus du tiers des transactions. 


Pouvoir d’achat immobilier* 

Grâce, nomment, à la baisse des taux de crédit intervenue entre 2012 et 2022, le pouvoir d’achat immobilier a progressé. En 2012, pour une mensualité équivalente au tiers du salaire moyen sur une durée de 20 ans, il était possible d'acquérir un appartement ancien de 72 m2. En 2022, avec les mêmes contraintes budgétaires, il était possible d’acquérir une surface de 88 m2. Une progression qui menace de s’arrêter en 2023 avec l’explosion des taux d'intérêt au second semestre 2022 et la frilosité des banques en matière de crédits immobiliers.


*Données calculées sur la base d’un remboursement mensuel correspondant au tiers du salaire départemental moyen sur une durée de 20 ans (sans apport et avec un taux d’assurance de 036%). Les taux de crédit utilisés sont ceux de la Banque de France (3,7% pour 2012 et 1,6% pour 2022).